Moment fort, aujourd�hui, au niveau du tribunal correctionnel de Sidi M�hamed relevant de la cour d�Alger. Le proc�s de l�affaire dans laquelle sont poursuivis pas moins de quinze policiers, dont des ex-officiers sup�rieurs et trois dirigeants de la soci�t� priv�e ABM sp�cialis�e dans la vente de mat�riel informatique, se tiendra, aujourd�hui, sous haute surveillance polici�re. Abder Bettache - Alger (Le Soir) - La particularit� de ce proc�s r�side dans le fait que parmi les personnes poursuivies dans cette affaire, figure l�ancien colonel Choua�b Oultache, auteur pr�sum� de l�assassinat du patron de la police, Ali Tounsi. L�affaire porte sur des march�s de fourniture par la soci�t� ABM (Algerian Business Multimedia) de consommable informatique � la S�ret� nationale. L�implication de l�ex-patron de l�unit� a�rienne de la S�ret� nationale r�side dans le fait que le directeur g�n�ral adjoint est son gendre. Il s�agit de Toufik Sator, poursuivi avec Zerouk Djaidir et Mohamed Antri Bouzar pour �complicit� de dilapidation�. Parmi les cadres de la S�ret� nationale incrimin�s, douze ont �t� plac�s sous contr�le judiciaire et trois, � savoir le divisionnaire Dhimi, le commissaire Fettane et le colonel Oultache, sont sous mandat de d�p�t. Selon l�arr�t de renvoi, il a �t� conclu qu�Oultache, l�auteur pr�sum� de l�assassinat d�Ali Tounsi, aurait favoris� l�ABM, o� exerce son gendre Sator, pour d�crocher les trois contrats de fourniture de consommable informatique, selon la formule de gr� � gr�, en d�pit des prix jug�s excessifs, apr�s qu�un avis d�appel d�offres eut �t� d�clar� infructueux. Cela dit, beaucoup de choses ont �t� dites sur cette affaire. Mais il n�en demeure pas moins que l�incarc�ration des trois g�rants de la soci�t� ABM a suscit� un grand �lan de solidarit�. La derni�re d�claration de soutien � ces trois g�rants vient du Cercle d�action et de r�flexion autour de l�entreprise (Care). Cette association a indiqu� dans un communiqu� que �Antri Bouzar et ses deux collaborateurs ont servi de boucs �missaires, d��l�ments �trangers aux poursuites dont ils font l�objet�. Le Care a estim�, en outre, que le recours au mandat de d�p�t constitue une atteinte au principe de �pr�somption d�innocence�. D�autant plus, pr�cise-t-on, que recourir �� une autre option que le mandat de d�p�t n�entraverait en rien l�administration d�une bonne justice et permettrait de ne point aboutir � la condamnation anticip�e de la soci�t� ABM�. Le Care a tenu, dans son communiqu�, � t�moigner de �la probit� de Antri Bouzar, plac� sous mandat de d�p�t sur ordre d�un juge du tribunal de Bab El-Oued. Les membres de Care ont dit vouloir, � travers ce communiqu�, �apporter leur contribution pour attester unanimement du parcours exemplaire de la soci�t� ABM fond�e par Antri Bouzar Mohamed il y a vingt ans�.