L�ouverture au priv� de l�audiovisuel se pr�cise de plus en plus. Certains candidats n�ont pas tard� � se faire conna�tre, alors que d�autres ont opt� pour la discr�tion. Les groupes en lice sont nombreux. Mais dans le milieu d�affaires, on parle du groupe ETRHB d'Ali Haddad, du groupe Mehri ou encore celui que pr�side l�homme d�affaires Rahim du groupe Arcofina. Abder Bettache - Alger (Le Soir) -Avant m�me que le gouvernement n�annonce officiellement sa volont� d��laborer une loi sp�cifique pour consacrer l�ouverture de l�audiovisuel au priv�, des informations font �tat de d�marches et tractations men�es par des hommes d�affaires pour se lancer dans le projet audiovisuel. Le groupe ETRHB semble avoir pris plusieurs longueurs d�avance sur ses futurs concurrents. Depuis le 25 ao�t dernier, un site web � www.dzairwebtv.com � a �t� lanc�. Une strat�gie mise en place, expliquent des sp�cialistes de l�audiovisuel, �dans une perspective de la cr�ation d�une cha�ne de t�l�vision�. M. Yacine Titem, le directeur de l�agence Lotus M�dia, accompagnatrice du projet, �vite de parler explicitement de �lancement d�une cha�ne de t�l�vision� pour le compte du groupe Haddad. �On ne peut rien vous confirmer�, s�est-il content� de dire. Mais �la mission qu�on nous a confi�e est celle de mettre en place une TV web�. En effet, cette derni�re, �tant une cha�ne g�n�raliste, a entam� sa diffusion en ligne. �Vivez la t�l� autrement� est le slogan de dzairwebtv.com. Des �missions sportives, telles que �Caf� des sports� ou encore �Dza�r foot� sont � l�affiche du site. D�autres �missions � caract�re culturel et social sont pr�vues dans la grille de lancement. L��mission intitul�e �Le 1/4 d�heure de c�l�brit�s� constitue l�une des prochaines attractions. Un r�ve de trente ans pour Djilali Mehri Le d�cor mis en place est identique � celui des plateaux de t�l�vision. Un effort qui d�note que dzairwebtv s�inscrit dans une perspective de lancement d�une cha�ne de t�l�vision. �C�est une lecture qu�on pourra faire. Mais pour le moment rien n�est officiel�, ajoute M. Titem. L�homme d�affaires Djilali Mehri ne cache pas pour sa part son enthousiasme quant � la prochaine ouverture du champ audiovisuel au secteur priv�. �C�est une annonce qui constitue sans nul doute une avanc�e prometteuse dans la voie du renforcement des libert�s publiques et de la d�mocratie dans notre pays�, a-t-il indiqu�. Et d�ajouter : �C�est un r�ve que je caresse depuis trente ans. Cela fait longtemps que je m�y int�resse. J�attends cela avec impatience. A l�occasion de la tenue d�un symposium maghr�bin les 11 et 12 mai 2006 � El Oued, j�avais d�j� exprim� le d�sir de m�investir dans ce secteur d�activit�. Une activit� d�di�e en particulier � la culture, aux arts, � la musique de notre pays, ainsi qu�au sport, loisirs et tourisme. C�est dire que j�accueille avec joie cette initiative de nos autorit�s et je m�emploierai � m�y associer et � soutenir un investissement de mon groupe pour le plus grand int�r�t de mon pays.� Le repr�sentant exclusif de la cha�ne h�teli�re du groupe Accor en Alg�rie a trac�, lui, les contours de son futur investissement. �Il faut maintenant attendre la publication du cahier des charges r�gissant cette activit�. Le groupe Rahim dans l�attente des textes Pour Djilali Mehri, �l�Alg�rie aura beaucoup � gagner en ouvrant le champ de l�audiovisuel�. �Nous allons actualiser notre �tude et nous comptons faire de ce projet un v�ritable support de l��panouissement touristique, culturel, sportif et social de notre pays. On est, certes, en retard dans ce domaine, mais on peut facilement se rattraper. La t�l�vision est un moyen appropri� pour pr�senter au monde l�Alg�rie. Je vous le r�p�te, c�est un r�ve qui date de trente ans�, ajoute notre interlocuteur, qui pr�cise que son projet de cr�ation de cha�ne de t�l�vision aura une dimension maghr�bine, un projet ant�rieur � la cha�ne tunisienne Nessma TV. Le groupe Arcofina, que dirige l�homme d�affaires Rahim, propri�taire du projet la M�dina d�Alger, dont l�h�tel Hilton, la tour ABC ou encore le projet Ardis est annonc� comme porteur d�un �important � projet de cr�ation d�une cha�ne de t�l�vision. Une information d�mentie par l�entourage imm�diat de M. Rahim, qui a indiqu� que �le projet n�est pas � l�ordre du jour�. Selon la direction de communication du groupe Arcofina, citant son secr�taire g�n�ral �le groupe Rahim n�est nullement sur le point de lancer une cha�ne de t�l�vision�. �Pour le moment, le projet n�est pas � l�ordre du jour pour le groupe Arcofina. Le champ de l�audiovisuel est pour l�instant ferm�. Le jour o� il sera ouvert, on verra. On attend les textes pour mieux voir.� Une explication qui laisse penser que le groupe Arcofina, consid�r� comme l�une des entit�s �conomiques priv�es les plus actives en Alg�rie, est int�ress� par l�exp�rience audiovisuelle. Beur TV se recentre sur Alger ? Dans la foul�e de cette importante mutation que conna�tra le champ audiovisuel en Alg�rie, la cha�ne de t�l�vision fran�aise Beur TV n�est pas en reste. Se pr�sentant notamment comme la premi�re �cha�ne de t�l�vision priv�e � destination des Fran�ais d�origine maghr�bine, de Maghr�bins vivant en France (�) mais aussi aux populations issues de l�immigration des pays du sud de la M�diterran�e et vivant en France�, Beur TV compte se repositionner et se red�ployer. Selon des sources concordantes, la cha�ne de t�l�vision Beur TV compte faire d�Alger son principal si�ge dans la r�gion du Maghreb. Autrement dit, si Beur TV d�localise sur Alger, elle sera en pole position pour entamer son exp�rience alg�rienne de l�audiovisuel. Beur TV est conventionn�e par le Conseil sup�rieur de l�audiovisuel fran�ais depuis le 8 janvier 2002. Elle a obtenu l�agr�ment du CNC en juin 2003 et d�butera sa diffusion le 3 mars 2003. Cela �tant, il est � noter que dans le document portant perspective d�ouverture du champ audiovisuel, le minist�re de la Communication justifie la fin du monopole de l�Etat sur la t�l�vision en indiquant que, �l�ouverture de l�audiovisuel au priv� para�t incontournable au regard du d�veloppement des technologies de l�information et de la communication�. �Le caract�re sensible du secteur de l�audiovisuel, qui a un impact d�terminant sur l�opinion publique, impose une loi sp�cifique pour cette activit�, ont ajout� les services du minist�re, qui pr�cisent dans le m�me document, que �l�audiovisuel, la presse �lectronique, les sondages et la publicit� ne figurent pas dans le nouveau code de l�information du fait que ces activit�s pr�sentent des sp�cificit�s n�cessitant des textes s�par�s�.