Huit mois ont suffi � Lucien Favre pour faire passer M�nchengladbach du stade d'�quipe moribonde, la saison derni�re, � celui d'un club jouant dans la cour des grands apr�s six journ�es de l'exercice 2011-12 de la Bundesliga. �Je ne me fie pas trop au classement, c'est seulement le d�but et la route est encore longue�, temp�rait l'entra�neur suisse samedi apr�s la victoire � Hambourg (1-0), la quatri�me d'un d�but de saison comme n'en avait pas connu le club depuis plus de 30 ans ! Reste que la transformation est �norme, magique pour certains ! Le Vaudois de 54 ans avait d�j� fait quelques miracles avec le FC Zurich (2003-07) puis le Hertha Berlin (2007-09). Mais rien du niveau de ce qu'il r�alise depuis son arriv�e en Rh�nanie-du-Nord-Westphalie le 14 f�vrier dernier : maintien dans l'�lite en mai dernier et d�sormais une place sur le podium de Bundesliga. Etait-ce un signe mais pour son premier match, Favre avait men� l'�quipe � la victoire sur Schalke 04, sa premi�re � domicile depuis... avril 2010. La suite n'avait pas �t� simple. Mais l'objectif atteint : �viter la rel�gation �d'un club qui appartient � l'histoire de la Bundesliga�. �On a fait d'�normes progr�s tactiques et d�fensifs depuis que je suis arriv�, mais cette �quipe a surtout montr� qu'elle avait du caract�re�, avait alors estim� l'ex-international suisse devenu un coach perfectionniste, grand amateur du jeu collectif. Une statue ? En d�but de saison pourtant, il fallait �tre un ultra pour croire � une telle renaissance. Pas d'arriv�es de grands noms, juste quelques retours de pr�t (comme l'Argentin Raul Bodabilla) et achats � Karlsruhe. Et une ouverture chez un Bayern Munich affam�. �On a assez de joueurs exp�riment�s avec Dante, Stranzl, Daems, Arango, de Camargo et Reus�, assurait Favre, coach plus attach� � r�ussir l'alchimie entre les joueurs qu'� courir apr�s les perles rares et ch�res. Le premier match lui donnait raison : l� o� ils devaient �tre d�vor�s d'entr�e par l'ogre bavarois, la gang de Favre s'imposait sur un contre (1-0) ! Coup de chance ? Finalement non. L'attaque n'atomise certes les d�fenses adverses. Hormis le 4-1 contre Wolfsburg, c'est plut�t un but par-ci, un autre par-l�, comme celui de de Camarago � Hambourg, pour huit r�alisations seulement cette saison. Mais l'organisation d�fensive est en place. Avec notamment la r�v�lation d'un dernier rempart, Marc- Andr� ter Stegen, un portier de 19 ans issu des �quipes de jeunes qui a gagn� ses galons � travers ses parades. Au final, d�j� quatre victoires (un nul et une d�faite), l� o� le compteur s'�tait arr�t� � dix apr�s 34 �tapes en mai dernier. Pas encore au niveau du Gladbach des ann�es 1970, qui luttait � armes �gales avec le grand Bayern. Mais s'il maintient le cap, Lucien Favre pourrait bien avoir une statue dans la ville...