Les n�gociations pour la lib�ration des 17 marins alg�riens retenus en otage dans les eaux somaliennes s�intensifient, selon le premier responsable d�International Built carriers (IBC), filiale de la Cnan. L�affaire irait m�me vers un d�nouement du fait que les pirates ne retiennent actuellement que douze � treize navires et auraient donc �plus de temps pour n�gocier la lib�ration des otages�, selon une source proche de l�armateur. F-Zohra B. Alger (Le Soir) : M. Mansouri, directeur d�IBC, dira � ce propos que les contacts sont actuellement r�guliers entre l�affr�teur jordanien Leadarrow et les pirates somaliens. Au cours des derniers mois pas moins d�une trentaine de navires �taient retenus en otage par les pirates somaliens avec � leur bord pr�s de 600 marins, parmi eux les marins du vraquier Blida captur�s, eux, au mois de janvier dernier au large du sultanat d�Oman. La plupart des navires et des centaines de marins ont �t� depuis lib�r�s. Selon M. Mansouri, la cellule de crise install�e en Gr�ce par l�affr�teur jordanien du Blidaest en contact r�gulier avec les pirates qui d�tiennent le vraquier, ceci en pr�sence des conseillers en assurances de Leadarrow. Notre interlocuteur pr�cisera, en outre, que l�Etat jordanien refuse aussi les n�gociations avec les pirates ravisseurs ceci � l�instar des autorit�s jordaniennes. Le ministre de la Justice et garde des Sceaux avait d�j� d�clar� que l�Alg�rie a demand� la criminalisation du paiement de ran�ons et ne pouvait donc se plier aux exigences des pirates. �L�Alg�rie adoptera la position qu�elle a d�fendue devant l�Assembl�e g�n�rale des Nations unies, criminalisant le payement des ran�ons aux criminels et aux kidnappeurs�, avait notamment annonc� Tayeb Belaiz. Les familles, elles, pensent, que c�est � l�Etat alg�rien de peser de tout son poids pour faire aboutir les n�gociations. Les n�gociations ont cependant �t� entam�es au mois de mars dernier entre l�affr�teur et les pirates alors que les familles avaient d�nonc� la �l�thargie� dont faisait preuve Learrow devant la gravit� de la situation. Si selon le minist�re des Affaires �trang�res, les marins du MV Blidasont sains et saufs, les familles, elles, se sont fortement mobilis�es pour attirer l�attention des autorit�s sur la d�gradation des conditions de vie et aussi de la sant� des marins. De rassemblement en rassemblement, et dans le cadre d�une mobilisation r�guli�re, les familles n�ont cess� de r�clamer l�implication de l�Etat alg�rien en vue de la lib�ration de leurs enfants retenus, selon leurs t�moignages dans des conditions inhumaines. Aussi et dans la logique d�acculer les autorit�s alg�riennes en mettant une pression continue sur les familles des marins, les pirates ont r�guli�rement permis a leurs otages de t�l�phoner � leurs proches. �Ces appels avaient souvent lieu tr�s t�t le matin dans le but d�ajouter � notre d�sarroi et non pas pour nous rassurer sur le sort de nos proches�, avait d�clar� la s�ur d�un marin. Par ailleurs, et selon un rapport du groupe de suivi du comit� du Conseil de s�curit� de l�ONU, les attaques des pirates en Somalie ont connu une hausse importante au cours de l�ann�e 2009, ceci en d�pit de la pr�sence des forces internationales d�ploy�es dans la r�gion. Le navire Blida avait �t� d�tourn�, le 1er janvier dernier, au large du sultanat d'Oman, � 150 miles nautiques au sud-est du port de Salaleh, alors qu'il se dirigeait vers Mombasa au Kenya avec, � son bord, 27 marins de diff�rentes nationalit�s dont 17 Alg�riens. Tout au long des derni�res semaines, leurs familles se sont mobilis�es et vivent une angoisse quotidienne, esp�rant leur lib�ration qui d�pend de l�issue des n�gociations qui durent depuis plusieurs mois. Le dernier contact entre les familles et les marins a eu lieu le lendemain de l�A�d El Fitr. Depuis cette date, selon Faouzi A�t-Ramdane, fils d�un des marins otages, aucune nouvelle n�est parvenue du Blida.