S�achemine-t-on vers une nouvelle ann�e universitaire tendue � B�ja�a ? Le souvenir de l�ann�e �coul�e, marqu�e, pour rappel, par un large mouvement estudiantin � l��chelle nationale de contestation des nouvelles r�formes universitaires et la protestation initi�e par le collectif des enseignants contre ce qu�ils ont qualifi� �de gestion autocratique et personnelle du recteur� ayant fortement secou� durant le deuxi�me semestre l�Universit� de B�ja�a, est encore dans toutes les m�moires. Les vacances d��t� n�ont visiblement pas apais� les esprits � B�ja�a. La mont�e au cr�neau du collectif des enseignants universitaires, le week-end dernier, � travers une d�claration virulente fustigeant, une autre fois, �l�autoritarisme du recteur dans la gestion de l��tablissement universitaire Abderrahmane-Mira�, promet une rentr�e orageuse � B�ja�a. Mettant sur la table tous les griefs retenus contre le recteur l�ann�e pass�e, entre autres, �l�agression des enseignants, aussi bien sur le plan moral (P-V de la honte du conseil de direction) que physique (lors du forum), les intimidations envers le corps ATS (�), le blocage des �uvres sociales, l�affichage d�une note de service d�gradante pour l�Universit�, (interdiction d�acc�s � l�int�rieur de l�enceinte universitaire pour les coll�gues retrait�s, sauf avec un bon, la tenue r�glementaire pour les enseignants et ATS, le non-payement � temps des salaires ; le non-payement des enseignants vacataires et des heures compl�mentaires�, le collectif des enseignants note dans sa d�claration que cette prochaine rentr�e est �encore plus dommageable pour les enseignants, les ATS, nos �tudiants, notre universit� et sa r�gion�. Abordant le cas des 4 000 nouveaux bacheliers de la wilaya ayant choisi droit, �conomie, langue arabe et sociologie qui se sont vu refuser une inscription � l�Universit� de B�ja�a pour �tre orient�s vers d�autres universit�s du pays, les enseignants se sont interrog�s dans leur document sur les causes de la fermeture de ces fili�res �sans avis et sans consultation des sp�cialistes et des intervenants dans lesdites fili�res�. �Si cela est dict� par un manque d�encadrement, de places p�dagogiques ou autres motifs, pourquoi donc ouvrir, durant la m�me ann�e, des fili�res nouvelles (mines, sciences infirmi�res�) sachant qu�en termes d�encadrement, elles n�cessiteront plus d�efforts et, pour le moins, plus de postes budg�taires�, reproche t-on au premier responsable de l�Universit�. S�agissant de l�ouverture de la nouvelle fili�re sciences infirmi�res (domaine des sciences de la nature et de la vie), c�est un v�ritable pav� dans la mare qui est lanc� par le collectif des enseignants qui affirment qu��elle n�est m�me pas habilit�e par le minist�re de la Sant� ni reconnue par le dernier statut des param�dicaux du 20 mars 2011 (Art 45 alin�a 1)�. Le collectif des enseignants soutient que cette fermeture a �t� d�cid�e �de mani�re unilat�rale par le recteur et son argument de manque de places p�dagogiques est discutable�. �Une gestion rationnelle de l�espace prouvera le contraire ! L�ouverture de fili�res ou leur fermeture est un acte qui engage l�avenir de nos �tudiants. Il est du ressort des comit�s scientifiques des d�partements, des conseils scientifiques des facult�s et du conseil scientifique de l�Universit�. Ces comit�s et conseils servent-ils � quelque chose ? La d�sinvolture du recteur est assimilable � un �acte criminel� commis � l�encontre d�une g�n�ration d��tudiants�, �crivent les enseignants, tout en se d�marquant de cette d�cision qualifi�e d��irr�fl�chie�. �Le comble de l�incomp�tence et du bricolage est atteint quand un d�partement (celui de sociologie, ndlr) est �rig� en facult�, en f�vrier 2011, pour ne recruter aucun �tudiant pour la rentr�e en cours ! M�me constat pour les sciences politiques qui n�ont d�existence que de nom�, s�indignent les enseignants universitaires de B�ja�a, tout en d�non�ant ce qu�ils qualifient, d�op�ration �copier-coller� compromettant l�avenir de ceux qui s�y sont inscrits�. Parlant du volet logement, le m�me collectif souligne que 900 enseignants demeurent non log�s et aucun programme de prise en charge ne se profile � l�horizon. �Les logements qui se lib�rent sont distribu�s d�une mani�re opaque et profitent souvent � une client�le qu�il faudrait entretenir. A cela s�ajoute un manque criant de bureaux dans les deux campus. Le nombre de bureaux en cours de construction ne r�pondra pas aux besoins des enseignants � Targa Ouzemmour et � Aboudaou�, constatent am�rement les enseignants de l�Universit� Abderrahmane-Mira de B�ja�a dans leur d�claration. Les r�dacteurs du document soutiennent que la r�habilitation des bonnes r�gles de gestion souhait�e par la famille universitaire passe �par le d�part du premier responsable qui n�a d�autres horizons � nous offrir que des discours trompeurs et une gestion clanique�. �Son �chec est patent, et il l�assumera seul ! Nous ferons face � cette politique qui vise � d�truire notre universit� arrach�e de haute lutte par la population en 1981 ! Nous continuerons le combat pour la gestion d�mocratique de l�universit� et la mise en place du principe de l��lection aux postes de responsabilit�s�, conclut le collectif des enseignants qui annoncent la tenue d�une assembl�e g�n�rale pour la rentr�e afin de discuter des moyens � mettre en �uvre � m�me de faire cesser ces �d�rives�.