La c�l�bration du 48e anniversaire de la proclamation du FFS a �t� l�occasion pour Karim Tabou, qui a anim� un meeting � la maison de la culture Mouloud-Mammeri de Tizi-Ouzou, de revenir sur le parcours et les principes fondateurs du FFS qui permettent � ce dernier d�avoir une analyse et un regard clairvoyant sur la situation politique actuelle du pays. Le premier secr�taire national de cette formation politique de l�opposition s�est livr� � une analyse des �dessous de cartes� de la strat�gie d�ploy�e par le pouvoir alg�rien qui louvoie et multiplie les leurres face aux bouleversements politiques actuels que traverse la r�gion de l�Afrique du Nord et qui �labore des sc�narios pour emp�cher le d�sir de changement en Alg�rie, estime le premier secr�taire du FFS. Intervenant apr�s le premier secr�taire de la f�d�ration de Tizi- Ouzou et un autre responsable national du parti qui ont pr�sent� des expos�s sur le parcours et les luttes politiques engag�es par le FFS, Karim Tabou �piloguera longuement sur le m�me th�me, exaltant les principes fondateurs du parti qu�il tient � rappeler, non sans se pr�valoir de l�avantage d��tre, en tant que cadre dirigeant, une sorte de passeur de ces valeurs pour d�autres g�n�rations de militants du parti dont la coh�rence et la fid�lit� � la ligne politique qu�il s�est trac�e depuis sa naissance ne se sont jamais d�menties, nonobstant, dira Tabou, �les sc�narios et l�agitation suscit�s et encourag�s par le pouvoir�. Un pouvoir qui reste tout aussi fid�le mais � d�autres pratiques politiques peu recommandables politiquement, selon l�expression du premier secr�taire national du FFS. �La p�gre antisociale n�e de la corruption et de la pratique de basse police entretenue par le syst�me colonial constitue, malgr� la r�volution, une caste consacr�e dans les institutions et les hautes charges de ce r�gime n�ofasciste�, une phrase puis�e dans une d�claration du FFS datant de 1963 et reprise dans son meeting de jeudi par K. Tabou pour r�sumer et dire tout le mal qu�il pense du pouvoir politique qui reproduit de fa�on immuable les travers et les pratiques politiques et qui agitent �une caste de corrompus pour ex�cuter un plan de manipulation et de th��tralisation de la sc�ne politique nationale�, dira l�orateur qui avertit contre les pi�ges et les leurres d�ploy�s par le pouvoir afin d��touffer le d�sir de changement du peuple alg�rien. �Apr�s avoir organis� de fausses �meutes en janvier dernier et de fausses marches, le pouvoir a voulu organiser une fausse r�volution, le 17 septembre dernier�, ironisera Tabou pour qui ce grand bluff virtuel s�ajoute � d�autres ruses et subterfuges qui permettent au pouvoir de retourner � chaque fois de retourner la situation et les �v�nements � son avantage. �Le pouvoir veut emp�cher l�amorce d�une vraie r�volution par de vrais militants�, dira le responsable du parti d�A�t Ahmed qui estime, en revanche, �que la r�volution ne s�improvise pas�. Une assertion par laquelle Tabou entend expliquer l�attitude prudente et suspicieuse par rapport � la contestation de f�vrier dernier. Karim Tabou ira � l�encontre des analyses �labor�es ici et l� sur la sp�cificit� de la situation en Alg�rie, rendant notre pays imperm�able � la contagion r�volutionnaire. �L�Alg�rie est le pays le plus m�r pour le changement politique, en raison de ses traditions et de son exp�rience politique.� Ce paradoxe �tant relev�, Tabou se montrera sceptique quant aux r�formes politiques engag�es par celui-l� m�me �qui recevra le terroriste Carlos, dans les ann�es 1970, en tant que ministre des Affaires �trang�res et recevra la famille Kadhafi, en 2011, en tant que pr�sident de la R�publique�, ironisera Tabou qui parle d�un processus � l�envers car �vacuant le peuple en tant qu��acteur essentiel du changement�. �Le changement est in�luctable, la d�mocratie est en marche�, clamera le premier secr�taire du FFS qui met en garde contre le chantage par la violence terroriste �rig� comme moyen de gestion de la soci�t� par un pouvoir qui s��vertue � bloquer le processus de changement, pas seulement en Alg�rie mais aussi en Tunisie. Les informations distill�es sur l��ventualit� de l�ouverture des fronti�res avec le Maroc sont un signal envoy� aux Tunisiens dont le pouvoir alg�rien veut �touffer la r�volution. �Les n�gociations sur l�ouverture des fronti�res avec le Maroc est une mani�re de faire du chantage aux Tunisiens et de tenter de faire �chouer leur r�volution �, en brandissant la menace �conomique sur la Tunisie par le fermeture des fronti�res, selon l�analyse du responsable du parti d�A�t Ahmed.