La peine de mort continue de susciter la pol�mique. Entre partisans et opposants � son abolition, celle-ci demeure applicable dans bon nombre de pays. En Alg�rie, m�me si elle n�a plus �t� appliqu�e depuis 1994, elle figure toujours dans les textes de loi. Sa suppression est tributaire de plusieurs facteurs, notamment religieux. Me Mohamed-Seghir Lakhdari, coordinateur du r�seau peine de mort et membre fondateur de la section alg�rienne d�Amnesty International, qui a anim�, hier, une conf�rence de presse ayant pour th�me �La peine de mort entre droit et politique�, a soutenu que cette peine reste maintenue parce que �le pouvoir se heurte � des pressions sociales�. Il s��talera longuement sur le volet religieux sacralis�. Le tabou concernant cette question reste entier. Il laissera entendre qu�en maintenant la peine de mort, le pouvoir �viterait de provoquer les courants islamistes. �a reste une question purement �politique�. Me Lakhdari estime qu�on ne peut parler d�abolition de la peine de mort, mais de chercher � trouver un substitut tel que la condamnation � perp�tuit�. Il faudrait, selon lui, moderniser les textes. Versets coraniques � l�appui, en fervent d�fenseur de l�abolition de la peine capitale, Me Lakhdari soutiendra qu�aucun verset ne cite que cette peine doit �tre applicable ou appliqu�e de fa�on absolue. Selon l�orateur, m�me si la peine de mort est cit�e dans plusieurs versets, le mot pardon est �voqu� une vingtaine de fois. L�islam, selon lui, pr�ne le pardon et accepte la repentance. C�est justement, dans ce sens, que des changements doivent �tre apport�s. L�orateur affirme qu�en Alg�rie, l�on n�a plus eu recours � cette sentence depuis son application en 1994 sur les auteurs de l�attentat de l�a�roport Houari- Boumedi�ne. A noter qu�aujourd�hui est c�l�br�e la Journ�e mondiale contre la peine de mort.