Les hommes de religion maintiennent leur position contre l'abolition de la peine de mort en s'attachant, de ce fait, à la loi coranique plutôt qu'à celle de l'homme. La polémique autour de l'abolition de la peine de mort en Algérie continue d'alimenter les débats. Alors que des juristes, des militants des droits de l'homme, des organisations nationales ainsi que certains partis politiques appellent à la suppression de cette sentence du Code pénal, les hommes de religion demeurent catégoriques sur ce sujet. Ces derniers maintiennent leur position contre l'abolition de la peine de mort en s'attachant à la loi coranique plutôt qu'à celle de l'homme. Certains ont prononcé ouvertement leur refus quant à l'abolition de cette peine à l'instar du président de l'Association des oulémas musulmans algériens, le cheikh Abderahmane Chibane. Ce n'est pas le cas du ministre des Affaires religieuses et des Wakfs. Bouabdellah Ghlamallah garde le silence. Intervenant hier au cours de l'ouverture des travaux de la session de formation sur la gestion économique et financière des établissements de collecte de la zakat, tenue à Dar El Imam, Mohammadia (Alger), M.Ghlamallah a préféré éluder le sujet abordé par les journalistes. Harcelé, le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs n'a pas trouvé mieux que de déclarer: «Quand je serai invité au conseil consultatif, je vous donnerai mon avis. Celui-ci sera le même que celui de la religion.» A souligner que l'Algérie est le seul pays arabe à avoir voté les deux résolutions (62-149 de 2007 et 63-430 de décembre 2008) des Nations unies, demandant à la communauté internationale d'imposer un moratoire sur la peine de mort. Selon Amnesty International, l'Algérie a exécuté 217 prisonniers depuis son indépendance. Selon les chiffres officiels, près de 200 prisonniers attendent toujours leur exécution, dans les couloirs de la mort des prisons algériennes. Par conséquent, l'Union européenne, qui avait émis la demande, à plusieurs reprises, que la peine de mort soit supprimée en Algérie, refuse de livrer au pays, les citoyens algériens détenus, notamment pour des affaires liées au terrorisme sur le Vieux Continent, sous prétexte qu'ils seront exécutés, feignant d'ignorer que même si cette sentence figure toujours dans le Code pénal de notre pays, elle n'est plus appliquée depuis 1993. Sur un autre registre, le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Bouabdellah Ghlamallah a indiqué que «le montant global de la zakat sera connu après le 31 mars prochain». M.Ghlamallah a rappelé qu'«un quart des recettes de la zakat sera versé au profit de la population de Ghaza». Par ailleurs, le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs a précisé qu'«on a atteint 5000 crédits alloués aux jeunes chômeurs pour les aider à monter des microentreprises...» Ces crédits, faut-il le souligner «sont gérés sans intérêt par la banque El Baraka». Rappelons enfin que le montant global de la zakat a atteint la barre de 540 millions de dinars en 2008.