Boghni, cette importante ville du sud de la wilaya de Tizi-Ouzou, n�a pas fi�re allure avec cette immense d�charge publique, v�ritable verrue g�ante, qui empoisonne la vie des riverains qui inhalent en permanence les fum�es toxiques provenant de l�incin�ration des d�chets loin des normes en vigueur ainsi que par ses routes d�fonc�es et les amoncellements d�ordures dans tous les coins de rue. Situ�e � quelques encablures seulement de la ville et � quelques dizaines de m�tres des nouvelles habitations dont un immense chantier de logements sociaux, la d�charge qui re�oit les ordures de quatre communes est d�cri�e par les riverains qui souffrent le martyre �t� comme hiver. Elle n��pargne ni l�environnement naturel, ni la s�curit� et l�hygi�ne des populations r�sidant � proximit�, et ce n�est pas l�engin de terrassement requis pour g�rer le site qui changera les choses, s�alarment les riverains. Les d�marches entreprises par ces derniers aupr�s de l�APC ont abouti � la pose d�un semblant de cl�ture en grillage qui n�a pas tard� � s�affaisser laissant b�ante cette immense d�charge non s�curis�e au grand bonheur des enfants qui envahissent les lieux � la recherche d�objets susceptible de leur rapporter quelques dinars. Devenue leur antre, cette d�charge leur sert d'espace ludique. Ses nuisances n'ont pas �pargn� les oliveraies environnantes transform�es en brasier par les incendies n�s des incin�rations des d�chets. Tout comme les animaux domestiques qui en font une zone de pacage. Le site ne re�oit pas que les d�chets et ordures m�nag�res, mais aussi les d�chets hospitaliers avec leurs cons�quences sur la sant�, mais aussi toutes sortes de d�tritus �manant des magasins et autres �tablissements et unit�s de fabrication de la ville dont la toxicit� est av�r�e. Les riverains �voquent ces produits alimentaires p�rim�s, une aubaine pour les enfants pauvres qui en font leur pitance ou encore ces canettes de bi�re p�rim�es revendues en ville. La d�charge d�Ichiouech dont l�existence remonte aux ann�es de l�ind�pendance n�est pas la seule tare de cette ville qui aurait pu pr�tendre � mieux si elle �tait tomb�e entre de bonnes mains, s�indignent les citoyens qui ont d�bord� du sujet de la d�charge pour rebondir sur la question du d�veloppement. Pour eux, rien de bon ne se profile � l�horizon en mati�re de d�veloppement si ce n�est la prolif�ration de commerces illicites � l�image de bars clandestins dont l�activit� est encourag�e au d�triment de projets porteurs. �Nous avons des jeunes, cultiv�s et instruits, capables de relever les d�fis du d�veloppement mais rien n�est fait pour eux et qui, de guerre lasse, finissent par sombrer dans l�oisivet� et les vices de la drogue et du banditisme �, s�indignent nos interlocuteurs qui d�noncent l��tat d�plorable des routes sans trottoirs et d�fonc�es. D�o� les poussi�res envahissantes en �t� et la gadoue en hiver, notamment aux arr�ts de bus o� les voyageurs patinent dans les abords transform�s en piscine. Nous nous sommes rapproch�s du maire dimanche dernier, jour d�audience, pour en savoir plus sur les pr�occupations des habitants de Boghni, mais ce dernier nous a invit� � revenir une prochaine fois.