Report� deux fois de suite, le proc�s de l'ex-chef de l'unit� a�rienne de la Direction g�n�rale de la S�ret� nationale (DGSN), Oultache Choua�b, accus� dans une affaire de �malversation� en 2007 au profit de la soci�t� Algerian Business Multimedia (ABM), est attendu pour demain. Au total, 25 personnes auront � r�pondre des chefs d�inculpation de passation de march�s publics en violation de la l�gislation. Abder Bettache - Alger (Le Soir) -Attendu pour le 28 septembre dernier, le proc�s en question a �t� report� sous quinzaine, soit pour le 12 octobre prochain, une requ�te de la d�fense qui avait demand� � la pr�sidente du tribunal de �mettre � sa disposition un rapport sign� par le d�funt Ali Tounsi relatif � cette affaire�. Il s�agit d�un rapport r�dig� par la commission d�sign�e par l�ex-directeur g�n�ral de la S�ret� nationale Ali Tounsi pour enqu�ter sur cette �malversation�. En somme, vingt-cinq personnes, dont dix-neuf fonctionnaires de police, devaient d�s lors r�pondre des chefs d�inculpation de passation de march�s publics en violation de la l�gislation, dilapidation de deniers publics et trafic d�influence. Selon l�ordonnance de renvoi, les faits portent sur la passation de march�s �douteux� d�achat d��quipements informatiques par la Direction g�n�rale de la S�ret� nationale aupr�s de la soci�t� ABM. Selon l�accusation, �Oultache Choua�b a us� de son influence sur la commission d'�valuation technique des offres o� il si�geait pour qu'elle choisisse la soci�t� ABM dans laquelle son gendre est actionnaire et �galement directeur-g�n�ral adjoint�. Des accusations que r�cusent les avocats de la d�fense. En effet, pour cette derni�re, �il n'y a pas eu �de violation de la r�glementation des march�s� ni collusion d'int�r�ts puisque le �gendre d'Oultache ne d�tenait que 1,2% des actions d'ABM��. Quant aux trois autres pr�venus, qui sont les premiers responsables d'ABM, ils sont accus�s de complicit� dans la dilapidation de deniers publics. L'affaire porte sur des march�s de fourniture de mat�riel informatique attribu�s de gr� � gr� � la soci�t� ABM, apr�s un appel d'offres d�clar� infructueux. Dans sa plaidoirie devant la chambre d�accusation, la d�fense avait indiqu� que le march� a �t� valid� par la commission des march�s (visa n� 69/2009) ainsi que par le contr�leur financier de l�Etat, dont le visa est immatricul� 4648 du 01/07/2009. Le contrat a �t� approuv� �galement par Ali Tounsi le 6 juillet 2009. �La commande a �t� donc livr�e. Le premier bon de commande qui a �t� �mis par la DGSN pour 16 millions de dinars a �t� honor�, et une caution de bonne ex�cution de 3 millions de dinars a �t� d�pos�e�, indique-t-on. Le march� de gr� � gr� est justifi�, ajoute-t-on, par le fait que ABM est le distributeur principal d�EPSON, pr�sentant les meilleures garanties sur le march� alg�rien. �ABM a �t� mandat�e officiellement par EPSON afin de livrer le consommable � la DGSN�, poursuit une source proche d�ABM. La d�fense s�est �galement interrog�e si �v�ritablement un pr�judice a �t� caus� � la DGSN, puisque la marchandise a �t� livr�e � temps et suivant les conditions pr�alablement fix�es par les deux parties contractantes� ? Cela dit, il est � rappeler que cette affaire a connu des rebondissements en ao�t 2010, quand Mohamed Antri-Bouzar, pr�sident du conseil d'administration de la soci�t� informatique ABM, a �t� interpell� et plac� sous mandat de d�p�t par un magistrat du tribunal de Bab El Oued. Suite � cela, l�affaire a �t� instruite par le p�le judiciaire du Centre, dont rel�vent les juridictions du Centre.