Les annonces faites par le minist�re de l�Education n�ont pas eu pour effet l�arr�t de la gr�ve. Au contraire, les syndicats autonomes d�noncent le proc�d� de la tutelle. Le Cnapest, l�Unpef et le SNTE s�en tiendront aux d�cisions de leurs bases respectives pour les suites � donner au d�brayage. Nawal Im�s - Alger (Le Soir) - Au minist�re de l�Education qui estimait que �plus rien ne justifiait le maintien de la gr�ve�, les trois syndicats r�pondent � l�unisson en appelant les enseignants des trois paliers � observer la gr�ve telle que d�cid�e par les instances des syndicats. Le Cnapest, l�Unpef et le SNTE d�noncent le proc�d� utilis� par la tutelle qui, � la veille du d�but du d�brayage, a rendu public un communiqu� dans lequel il est fait �tat de l�octroi d�indemnit�s. Au SNTE, Abdelkrim Boudjenah ne cache pas sa col�re. �Le minist�re de l�Education a choisi de ne travailler qu�avec un syndicat, qu�il assume ses responsabilit�s. � Le num�ro un du SNTE estime n�avoir rien sign� avec la tutelle qui puisse justifier un quelconque arr�t de la gr�ve. Il ajoute que contrairement � ce que le communiqu� �nonce, plusieurs revendications des enseignants sont toujours en suspens � l�instar des horaires suppl�mentaires audel� des 24 heures hebdomadaires dans le primaire, la prime de zone, le calendrier des vacances au Sud et les �uvres sociales. Hier, le SNTE appelait ses adh�rents � poursuivre la gr�ve qui durera jusqu�� jeudi. Au Cnapest, Nouar Larbi, qui se dit satisfait du suivi au niveau du secondaire, estime que �le suivi massif prouve que les probl�mes sont ceux de la base et non pas ceux des responsables du syndicat�. Hier, les adh�rents du Cnapest ont tenu des assembl�es g�n�rales en attendant la tenue, mercredi, d�une r�union du conseil national. �C�est le conseil national qui tranchera de la suite � donner au mouvement de gr�ve. En attendant, nous esp�rons que le minist�re puisse prendre des d�cisions notamment au sujet des �uvres sociales. Certes, il a annul� l�arr�t� sur la gestion actuelle des �uvres sociales mais sans mettre en place un autre pour une meilleure gestion. Le r�f�rendum qu�il propose est un non-sens. Il n�est pas logique de faire un r�f�rendum sur la solidarit� nationale qui est un principe non n�gociable �, dira-t-il, ajoutant que ce qui est pr�sent� par le minist�re comme des augmentations n�est en fait qu�un correctif vis-�-vis des enseignants. M�me son de cloche � l�Unpef o� le mot d�ordre de gr�ve est maintenu. Le syndicat s�insurge �galement contre le proc�d� chois par la tutelle pour annoncer la satisfaction des revendications relatives aux primes. La veille du d�clenchement de la gr�ve, le minist�re de l�Education annon�ait une augmentation de l'indemnit� de qualification des fonctionnaires du secteur. Il a �t� d�cid� l'augmentation des taux de l'indemnit� de qualification qui passent respectivement de 25 � 40% et de 30 � 45% et qui seront dor�navant calcul�s avec effet r�troactif, du 1er janvier 2008, sur le salaire principal et non le salaire de base. Il a �galement annonc� l'attribution d'une indemnit� de documentation � tous les corps d'intendance avec effet r�troactif � partir du 1er janvier 2008. Des annonces qui, plut�t que de d�samorcer la crise, ont eu pour effet de conforter les syndicats dans leurs choix. N. I.BEAUCOUP D��TABLISSEMENTS SCOLAIRES ONT RENVOY� LES �L�VES HIER 80 % de suivi, selon les syndicats Le mot d�ordre de gr�ve a �t� maintenu. Hier, les enseignants des trois paliers de l��ducation ont r�pondu � l�appel de leurs syndicats respectifs. Les syndicats parlent d�un taux de suivi de 80 %. Les rues de la capitale �taient remplies d�enfants n�ayant pas eu cours. A travers la capitale, le suivi aura �t� diff�rent d�une �cole � une autre mais beaucoup d��l�ves ont �t� somm�s de retourner chez eux en raison de la gr�ve observ�e par leurs enseignants. C�est le cas au lyc�e Emir-Abdelkader o� des dizaines de lyc�ens avaient investi les escaliers faute d��tre en classe. Leurs enseignants ont majoritairement r�pondu � l�appel des syndicats autonomes et les lyc�es affirmaient hier ne pas savoir combien de temps le d�brayage pouvait durer. Dans le palier moyen, le sc�nario �tait identique. Beaucoup de coll�giens ont eu quartier libre apr�s avoir appris que leurs enseignants �taient en gr�ve. Les �l�ves du primaire ont connu le m�me sort. Certains parents ont d� reprendre leurs enfants tandis que des �l�ves �taient amass�s sur les trottoirs attenants aux �coles primaires. Si les �l�ves, tous paliers confondus, semblaient plut�t contents de pouvoir ainsi �s�cher� les cours, leurs parents affichaient n�anmoins une certaine inqui�tude de voir l�ann�e scolaire d�buter avec une gr�ve. S�ils se disent souvent solidaires des revendications du corps enseignant, les parents ne cachent pas leur peur de voir les programmes inachev�s et le rythme scolaire perturb� par les mouvements de gr�ve. Des pr�occupations que beaucoup d�enseignants gr�vistes rencontr�s hier disent partager tout en affirmant que la gr�ve est un mal n�cessaire.