Le mot d'ordre de grève lancé, pour hier 25 février, par un groupe de commerçants qui demandent le départ de l'actuel bureau de wilaya de l'UGCA et l'organisation de nouveaux représentants, a été largement suivi par leurs paires de la wilaya de Tizi-Ouzou. A l'instar de la ville de Tizi-Ouzou où l'activité commerciale a été entièrement paralysée, avons-nous constaté, la grève a été suivie au niveau de nombreuses grandes villes de la wilaya comme à Aïn El Hammam, Bouzeguène, Larbaâ Nath Irathène, Azazga, Fréha, Ouaguennoun, Ouacifs, ont indiqué les organisateurs, lors du rassemblement qu'ils ont observé, sur l'esplanade l'ex-hôtel de ville de Tizi-Ouzou, où de nombreux délégués se sont relayés pour fustiger le bureau local de l'UGCAA. «Le coordinateur et les membres siègent depuis plus d'une vingtaine d'années sans qu'ils soient élus. Ils se sont toujours occupés de la défense de leurs intérêts et ceux de leurs amis mais ils ne se sont jamais souciés des problèmes sociaux professionnels des commerçants». L'UGCAA appartient à tous les commerçants et artisans. L'UGCAA n'est pas une propriété privée. Nous exigeons des élections libres et démocratiques, ont-ils proclamé sur des banderoles brandies lors de ce regroupement. Une occasion pour réitérer leurs revendications, insistant sur le gel des activités du bureau de wilaya de l'UGCAA, la mise en place d'une commission de préparation et de suivi des élections pour le choix de nouveaux représentants. «La réussite de notre mouvement d'aujourd'hui, après la grève réussie du mois de décembre dernier est une preuve de la non-représentativité de nos adversaires qui ont été désavoués par la majorité écrasante des commerçants qui ont suivi la grève», notent-ils avec satisfaction. Ils se disent aussi satisfaits par l'écho favorable réservé par les pouvoirs publics qui, disent-ils, «sont convaincus de la justesse de nos sdoléances». Ce n'est pas le cas des instances nationales de l'UGCCA dont l'attitude, regrettent-ils, est une caution au bureau de wilaya et de sa non-représentativité, regrettent-ils aussi. Il convient de signaler que la réussite de la grève d'hier est un désaveu cinglant, au SG de l'UGCAA en personne, lui s'est fendu, la semaine dernière d'un communiqué où il a appelé les commerçants de la wilaya de Tizi-Ouzou à ne pas suivre la grève. S. Souilah n'a pas hésité à donner une connotation politique à l'action à laquelle ont appelé ces commerçants qu'il a accusé d'agir pour les intérêts personnels et politiques et de chercher à saper la stabilité et l'unité du pays.