Le préavis pour grève cyclique de quinze jours lancé par une partie des commerçants de Tizi-Ouzou (aile du président de l'association des grossistes) à partir du 20 février prochain n'a pas laissé indifférents le wali de Tizi-Ouzou et les instances nationales de l'UGCAA dont trois secrétaires nationaux ont été envoyés à Tizi-Ouzou avec mission de trouver une issue au conflit opposant deux tendances au sein de l'UGCAA, locale qui se disputent la représentativité au sein de cette représentation professionnelle. Pour rappel, le bras de fer oppose un groupe de commerçants mené par l'actuel président de l'association des grossistes de Tizi-Ouzou qui conteste la légitimité du bureau de wilaya de l'Union générale des commerçants et artisans algériens, réclamant avec insistance des élections pour le renouvellement de ses membres. Une demande que contestent le coordinateur et ses collègues du bureau de wilaya qui se disent dépositaires de la confiance des instances nationales de l'organisation corporatistes et de la base, notamment les délégués de daïra qui les ont élus. Jeudi dernier, lors d'une réunion tenue au niveau du siège de Wilaya de l'UGCAA, le coordinateur de cette instance, qui dénie, à son tour, toute légitimité à ses détracteurs, a rappelé sa détermination à rester à sa place. Une déclaration faite, lors d'une rencontre tenue au siège de Wilaya de l'UGCAA, en présence de deux secrétaires nationaux de cette organisation dépêchés par son président. M. Boucherit et M. Aoudia qui avaient affirmé, lors de ladite rencontre, être venus pour «éviter la division dans les rangs de commerçants de la wilaya de Tizi-Ouzou», avaient surtout pour mission d'éviter à tout prix que le président de l'association des grossistes et ses alliés mettent à exécution leur menace de grève. Ce qui semble être aussi le souci majeur des autorités de la wilaya. Le wali de Tizi-Ouzou s'est impliqué, via son chef de cabinet et le directeur du commerce, pour trouver une issue au conflit qui oppose les deux parties qui ont été invitées au cabinet du wali pour une réunion de conciliation. Selon nos informations, les tentatives de concilier les points de vue ont tourné court. Les deux protagonistes campent sur leurs positions. Pour son coordinateur, il n'est pas question de geler les activités du bureau de wilaya de l'organisation. Une condition réclamée par ses adversaires regroupés derrière le président de l'association des grossistes. Le maintien ou le gel du mot d'ordre de grève de quinze jours lancé par ces derniers dépend de la décision que prendra M. Souilah, président de l'UGCAA après concertation avec ses deux collaborateurs envoyés à Tizi-Ouzou. Ira-t-il jusqu'à sacrifier l'actuel coordinateur de wilaya pour éviter d'enrayer le spectre de la grève et de la division des commerçants de Tizi-Ouzou ? D'autant plus, redoute M. Boucherit, que «ce conflit risque de faire l'objet de récupération par des parties qui veulent saper les rangs de l'UGCAA».