Deux des victimes des ratonnades d�Octobre 1961, Slimane et Ahmed Alla, deux fr�res originaires de A�n-Sefra, qui militaient et activaient en France pour la cause alg�rienne. Slimane, un des rescap�s de cette nuit d�horreur, est �tabli � Annaba, tandis que Ahmed, qui fut super-zonal dans la r�gion parisienne, n�a plus r�apparu depuis cette nuit, alors arr�t� et jet� dans la Seine. Slimane a re�u la visite de plusieurs auteurs dont Benjamin Stora et Michel Levine, pour des t�moignages. Sous le titre �Dans les ratonnades d�Octobre, un meurtre collectif � Paris en 1961�, l�auteur Michel Levine a recueilli des t�moignages dispers�s de quelques Alg�riens survivants dont Slimane Alla, qui livre dans cet ouvrage un long t�moignage sur cette nuit d�enfer o� luim�me l�a �chapp� belle. Il raconte que son fr�re Ahmed a �t� d�nonc� � la police par le le chauffeur de taxi qui l�a conduit chez un cousin pour se r�fugier, il a �t� arr�t� et jet� dans la Seine. L��uvre de Levine contient d�autres t�moignages : Mohamed Badache que deux policiers ont �trangl� avec un lacet et jet� dans un foss�. Mohamed Trachi, assomm� et jet� dans la Seine au pont de Suresnes. Ahc�ne Boulanouar, battu et jet� dans la Seine face au jardin Notre-Dame. Bachir A�douni, seul rescap� d�une tentative de noyade. Ramdane Berkani, assomm� � coups de crosse. Medjdouli Lalou, violemment matraqu� sur tout le corps, menac�, puis abandonn� par les policiers au coin d�une rue, incapable de bouger. Akli Benadji et son ami Arezki, tabass�s � coups de barre de fer et laiss�s dans les bois de Meudon. Ahmed Bouzidi �voque son neveu retrouv� noy�. Mis�rable liste, fragmentaire, d�sesp�rante. A A�n-S�fra, plusieurs t�moins encore en vie ont v�cu cette nuit d'horreur � Paris: MM. Chafa, Belfar, Boukhari, Boufeldja et bien d'autres... Cinquante ans apr�s le massacre des Alg�riens en plein Paris, la lumi�re n�a jamais �tait faite sur cette nuit meurtri�re qui a co�t� la vie � des dizaines, voire des centaines d�Alg�riens, massacr�s et jet�s dans la Seine par la police fran�aise le 17 octobre 1961. Alors que la guerre d�Alg�rie approchait de sa fin, le pr�fet de police Maurice Papon avait instaur� un couvre-feu pour les Alg�riens en publiant un communiqu� leur interdisant de circuler la nuit dans les rues de Paris de 20h � 5h30 du matin. La police parisienne �tait-elle noyaut�e par l�OAS ou �tait-ce du racisme ordinaire ? Des interrogations qui n�ont pas encore trouv� de r�ponses. Comment oublier les chouhada, Cheikh Bouamama, Mohamed O/Ali, les glorieux combattants du 1er Novembre, le napalm utilis� pour la premi�re fois par la France sur djebel Mzi, les batailles de B�ni-Smir et de Bouamoud, le camp de torture de la Dzira, le camp de concentration de Djenien� A�n-Sefra, cette ville qui avait le statut de territoire, de capitale des monts des Ksour, est devenue aujourd�hui un grand village, le pr�sident Bouteflika devrait r�habiliter cette ville martyre qui a sacrifi� ses valeureux fils pour que vive l'Alg�rie libre et ind�pendante, et ce, depuis les premiers pas du colonialisme au sud-ouest � nos jours. L��criture de l�Histoire reste, cependant, l�un des grands soucis pour les futures g�n�rations.