Les derniers Championnats du monde de boxe tenus � Bakou, en Azerba�djan, ont confirm� que le noble art alg�rien est � peine capable de dominer le continent africain. Ce n�est pas nouveau tant la triste r�alit� est ancr�e dans l�histoire. La boxe, ce sont des traditions, et la situation a bascul� depuis quelques d�cennies faisant des pugilistes de l�Asie centrale les nouveaux ma�tres du ring, bien avant le recul des boxeurs cubains. La boxe alg�rienne, qui a fourbi ses armes � l��chelle continentale, n�avait aucune chance de se distinguer � Bakou o� les Europ�ens, pour anticiper sur l��chec de leurs repr�sentants, avaient suspect� les organisateurs azerba�djanais de tricherie et de corruption. Les responsables alg�riens, qui avaient mis la barre tr�s haut (deux nouvelles places qualificatives directes aux JO de Londres), expliquent l��chec, outre la partialit� des arbitres, par les al�as du tirage au sort ou bien le nombre �lev� des combats avant d�atteindre le podium. Jamais par l�insuffisance du travail effectu�, la fragilit� mentale de leurs cap�s ou la diff�rence de niveau avec les autres nations pr�sentes � Bakou. Le Dr Bessalem, par exemple, qui se confie � notre journal, fait remarquer que nos boxeurs ont �t� mis dans les meilleures dispositions pour r�ussir leur objectif, � savoir des stages � gogo et des comp�titions dans lesquelles notre pays a brill� par son absence de longues ann�es par la faute des gestionnaires des anciens BF. Sur sa lanc�e, le patron de la FAB reconna�t l�excellent travail effectu� par le staff technique de l�EN conduit par Azzedine Aggoune. Avec de telles garanties, l�Alg�rie m�riterait de placer au moins cinq boxeurs aux Jeux de Londres bien avant le tournoi de rep�chage pr�vu au Maroc, en avril 2012. Cela n�a pas �t� fait, et � raison, on esp�rait que les f�d�raux de la boxe nationale se pencheraient sur les causes de cet �chec. Pas forc�ment en �jectant les personnes qui avaient � charge de pr�parer les boxeurs. Un tel fiasco pouvait �tre la cons�quence d�un trop de regroupements et de comp�titions. Le Dr Bessalem le souligne parfaitement quand il affirme que nos boxeurs ne sont pas de mauvais encaisseurs puisqu�ils ont disput� plus d�une centaine de combats sans qu�aucun d�entre eux soit mis K.-O. Des combats que nos boxeurs ont disput�s entre les tournois des JA de Maputo (septembre), le Championnat arabe (mars 2011) et le Championnat du monde (octobre). Trois comp�titions majeures en l�espace de six mois peuvent s�av�rer comme un danger certain pour des boxeurs amateurs � qui l�AIBA a fix� des minima. La FAB a engag� un psychologue pour comprendre les raisons de la fragilit� mentale des �l�ments de l�EN et chercher les moyens susceptibles d�am�liorer leur rendement en la mati�re. C�est une d�cision qui va en droite ligne de l�am�lioration de la forme comp�titive des athl�tes. Cela pourrait permettre aussi de d�couvrir que la fragilit� psychologique de ses boxeurs, jeunes pour la plupart, est la cons�quence d�une saturation physique (travail physique intensif et tournois � r�p�tition) et psychique (�loignement de l�environnement familial � cause des longs stages en Alg�rie et � l��tranger).