Pugiliste pendant les ann�es soixante-dix, p�riode au cours de laquelle il avait �t� sacr� champion d�Alger, Hamitouche Hamadi s�est reconverti � la fonction d�entra�neur et a dirig� plusieurs clubs de l�Alg�rois. Il est actuellement sur le point de prendre en main la section boxe du club de l�APC de Bachdjarrah et a accept� de d�battre du noble art. Le Soir d�Alg�rie : Vous �tiez pugiliste au cours des ann�es 1970, p�riode faste de la boxe alg�rienne. Comment expliquez-vous le d�clin ? Hamitouche : Moi, j�ai box� il y a trente ans et l�Alg�rie a vraiment chang� entre-temps. A mon �poque, on montait sur le ring juste pour le �nif� et pour d�fendre les couleurs nationales. Aujourd�hui, on est devenu mat�rialiste. Vous ne pouvez plus trouver quelqu�un qui accepte de se battre et de recevoir des coups juste pour la gloire. Il exigera avant tout de l�argent. Alors faut-il envisager de professionnaliser la boxe alg�rienne ? Oui, je crois qu�il est temps d�envisager cette possibilit�. Actuellement, l�amateurisme ne permet plus le d�veloppement de la boxe. Comme l'Alg�rie poss�de toujours de bons pugilistes, je pense que le professionnalisme est une bonne voie � suivre. Aujourd�hui, il y a bien des joueurs de football qui se n�gocient � coup de milliards et je ne vois pas pourquoi il n�y aurait pas autant d�argent dans la boxe. Y a-t-il des cas de dopage dans la boxe ? Sinc�rement, avant l�instauration des contr�les antidopage, je dois avouer que la boxe n�avait pas �t� �pargn�e par ce ph�nom�ne nuisible pour les athl�tes. Mais, depuis que la F�d�ration a rendu les contr�les inopin�s obligatoires, les cas de dopage sont de plus en plus rares. Mais pourquoi certains boxeurs sont tent�s par le dopage alors qu�ils sont cens�s �tre forts avec leurs poings ? Avoir des poings puissants ne suffit pas parce qu�il faut poss�der une certaine endurance. Ce n�est pas du tout facile de tenir douze rounds de trois minutes chacun. Alors, il y en a certains qui c�dent � la tentation du dopage malheureusement. Comme dans le catch, il para�t que certains combats de boxe sont truqu�s. Vrai ou faux ? C�est peut-�tre vrai, mais pas en Alg�rie. Je crois qu�il y a eu des cas chez des professionnels o� les enjeux financiers sont tr�s importants mais personnellement, que ce soit au cours de ma carri�re de boxeur ou d�entra�neur, je n�ai jamais �t� confront� � ce genre de pratiques. Que pensez-vous de l�utilisation des scoringmachines par les arbitres de boxe ? Je crois que les scoringmachines sont en train de d�naturer compl�tement la boxe. Pourtant, elles sont consid�r�es comme un progr�s ? Je ne vois pas o� est le progr�s. Avant, il y avait des arbitres qui pointaient les coups. Maintenant, avec ces machines, rien ne peut emp�cher un arbitre de comptabiliser un coup alors que le boxeur n�a pas compl�tement touch� son adversaire. D�ailleurs, lors des derni�res comp�titions internationales, certains boxeurs alg�riens ont �t� injustement jug�s par cette nouveaut� �lectronique. Faut-il faire appel � des techniciens cubains pour un meilleur d�veloppement de la boxe amateur en Alg�rie ? Cuba est un pays reconnu mondialement pour ses boxeurs amateurs. C�est une �cole tr�s r�put�e et in�galable. Par cons�quent, je pense que ce ne serait pas une mauvaise id�e de se faire assister par des entra�neurs cubains surtout dans le domaine de la pr�paration physique. Y-a-t-il des insuffisances dans ce domaine ? Nous avons de bons entra�neurs en Alg�rie mais j�ai remarqu� que dans les comp�titions de haut niveau, nos pugilistes ont du mal � tenir plus de quatre ou cinq rounds. C�est un probl�me d�endurance physique que les Cubains ont su r�soudre et ce serait bien de profiter de leur exp�rience. Y a-t-il un bon vivier � Bachdjarrah ? Je n�ai pas encore entam� mes fonctions officiellement. C�est le responsable des sports au niveau de l�APC de Bachdjarrah qui m�a contact� pour diriger la section de boxe qu�il veut lancer et nous en sommes encore au stade des n�gociations.