Apr�s Alger, Oran et Souk Ahras, pour son troisi�me jour cons�cutif, la gr�ve des cheminots a touch� la r�gion de Constantine. La direction de la SNTF et les sections syndicales semblent n�avoir plus rien � se dire. Mehdi Mehenni - Alger (Le Soir) - L��quation est plut�t simple mais difficile � r�soudre. Les sections syndicales des travailleurs de la Soci�t� nationale du transport ferroviaire exigent le virement du rappel d�une augmentation de salaire de l�ordre de 5%, octroy�e en septembre 2009. La direction de la SNTF s�est montr�e favorable � l�ex�cution de l�op�ration mais avec effet r�troactif � partir de janvier 2011. L��cart est de taille, � savoir 16 mois de diff�rence. Si les cheminots ne semblent pas �tre en mesure de renoncer � un rappel assez cons�quent pour leur petite bourse, la Soci�t� nationale du transport ferroviaire se dit ne pas �tre en mesure de supporter un impact financier de l�ordre de 75 milliards de centimes. Pour rappel, suite � une journ�e de protestation le 3 octobre dernier, la direction de la SNTF s�est r�unie avec les sections syndicales pour examiner leur revendication avant de demander un moratoire de 10 jours pour rendre une r�ponse. Treize jours apr�s, la direction r�pond par la n�gative, et les travailleurs rentrent en gr�ve illimit�e. Contact� hier, Abdelhak Boumansour, responsable de la section syndicale d�Alger, affirme d�abord que la gr�ve a atteint le niveau national pour son troisi�me jour et que les cheminots ne comptent pas pour autant l�cher prise. �Nous sommes d�termin�s � aller jusqu�au bout�, dira-t-il. De son c�t�, le directeur des ressources humaines de la SNTF, Nourredine Dekhli, charg� du dossier, reste injoignable. Ce dimanche, dans une d�claration � l�APS, ce dernier expliquait que la direction a �t� surprise le 3 octobre dernier par cette revendication qui n�a pas �t� envisag�e dans le protocole d�accord sign� avec la F�d�ration nationale des cheminots (UGTA), le 16 juin dernier. Ainsi, � ce stade, il est clair que les n�gociations ont atteint cette fois-ci leurs limites. Alors que chacun campe sur ses positions, le secteur ferroviaire s�engage dans une impasse. M. M. Le mouvement s��tend � l�est du pays Le mouvement de d�brayage d�clench� dimanche par les cheminots de la capitale pour des revendications socioprofessionnelles, principalement d�ordre financier, s�est �tendu hier � l�est du pays. Selon des syndicalistes de la direction r�gionale de la Soci�t� nationale des chemins de fer (SNTF) d�Annaba, les travailleurs des chemins de fer de la r�gion, qui comprend plusieurs wilayas de l�extr�me-nord est de l�Alg�rie, le taux de suivi du mouvement est de pr�s de 100%. Trains de transport de minerai, de marchandises et de voyageurs sont � l�arr�t depuis la matin�e. La gr�ve a port� un coup dur � l�approvisionnement du complexe sid�rurgique ArcelorMittal d�El Hadjar, dont le minerai est achemin� par train depuis les mines de l�Ouenza et Boukhadra (T�bessa). Il en est de m�me pour l�unit� des fertilisants d�Alg�rie (Fertial) et de la soci�t� des mines de phosphates Somiphos, filiale de Pherphos, qui s�approvisionnent en phosphate brut de la mine de Djebel El Onk, dans la m�me wilaya de T�bessa. La premi�re le transforme dans son unit� de Seybouse (Annaba) en le fertilisant et la seconde l�exporte tel quel vers plusieurs pays �trangers. Les cheminots que nous avons rencontr�s � la gare d�Annaba se disent d�termin�s � arracher leurs droits. �Notre patience a des limites. Nous avons accord� suffisamment de temps � la tutelle pour r�gler nos multiples probl�mes, mais h�las elle ne l�a pas fait. Pour cette raison, nous ne reprendrons le travail qu�une fois qu�un d�but de solution � ces probl�mes pointera � l�horizon�, tiennent � d�clarer nos interlocuteurs.