Revendiquant l'augmentation de leurs salaires, les travailleurs de la SNTF semblent plus que déterminer à aller jusqu'au bout de leur débrayage. En effet, après trois jours de protestation, "aucun compromis n'a été trouvé" entre les deux syndicats des cheminots et la direction de la SNTF, a indiqué, hier, à l'APS, Djamel Bechikhi, secrétaire général chargé de la communication de la Fédération nationale des cheminots (FNC). "On est au point zéro, aucune négociation n'a été engagée avec la direction de la SNTF", a-t-il ajouté, soulignant que le taux de suivi de la grève "a atteint 95 %, dès le premier jour". Pour sa part, Noureddine Dekhli, directeur des ressources humaines de la SNTF, a affirmé que le taux de suivi "n'a pas dépassé les 40% en ce troisième jour". "La grève a été suivie à 40% le premier jour. Le taux a atteint 54% au deuxième jour mais la tendance est à la baisse en ce troisième jour", a estimé M. Dekhli. Il faut dire que le transport ferroviaire était quasiment paralysé au niveau de la gare d'Alger, au troisième jour de la grève des cheminots. "Aucun train n'a démarré de la gare d'Agha (Alger)", ont assuré des travailleurs de la gare rencontrés sur les lieux. Pour la direction de la SNTF, le mouvement de grève est "illicite", car il a été "décidé sans préavis et sans même l'aval de la Fédération nationale des cheminots (affiliée à l'Union générale des travailleurs algériens - UGTA)". En revanche, le secrétaire de la section syndicale de la gare d'Agha, Abdelhak Boumansour, a révoqué cette déclaration, estimant que "les travailleurs ne demandent que l'application de la loi". "L'article 52 de la convention collective stipule que le salaire du cheminot ne peut être inférieur au SNMG or, a-t-il précisé, il y a des ouvriers qui perçoivent un salaire de base de 12.000 DA". Concernant la question de l'augmentation des salaires, M. Dekhli avait expliqué, rappelle-t-on, lors d'un point de presse, que "l'entreprise connaît une situation financière difficile et se trouve dans l'incapacité, pour le moment, de satisfaire les revendications de ses 10.000 travailleurs en matière d'augmentation de salaires".