�L�irr�gularit� du march� n�existe que dans l�imagination de ceux qui s�opposent � la modernisation de l�institution polici�re.� Oultache Choua�b, l'ex-chef de l'unit� a�rienne de la DGSN et principal mis en cause dans l�affaire de malversation au profit de la soci�t� Algerian Business Multimedia (ABM), n�y est pas all� par quatre chemins pour mettre � nu l�accusation. Abder Bettache - Alger (Le Soir) - C�est dans une salle d�audience, qui s�est av�r�e exigu�, que s�est ouvert hier le proc�s opposant la Direction g�n�rale de la S�ret� nationale (DGSN) � la soci�t� Algerian Business Multimedia (ABM). Le proc�s entam� en fin de matin�e a �t� marqu� par l�audition de l�ex-chef de l'unit� a�rienne de la Direction g�n�rale de la S�ret� nationale (DGSN), Oultache Choua�b. Durant quatre-vingt-dix minutes, ce dernier a battu en br�che l�accusation contenue dans l�ordonnance de renvoi du juge instructeur. Il s�est �galement plac� en v�ritable d�fenseur de ses cod�tenus, qu�il qualifie de �meilleurs cadres de la DGSN�. Dans un parfait fran�ais, celui qui avait le grade de colonel lors de sa carri�re militaire et de commissaire divisionnaire lorsqu�il �tait � la t�te de l�unit� a�rienne de la DGSN a cri� au complot �mont� de toutes pi�ces�. Il dira � la pr�sidente du tribunal � propos de son gendre, que ce dernier (Antri Bouzar) �est le mari de ma fille. Il y a un lien de sang entre nous. Comment voulez-vous que je m�oppose � un march� qui �tait r�gulier et qui ne souffrait d�aucune irr�gularit� ?� �La DGSN �tait constamment mise au courant de tout, surtout du programme visant sa modernisation.� Et d�ajouter : �Au fond, tout le monde sait que ces accusations ne sont pas fond�es.� En somme, le pr�venu r�pondait � chaque fois que �les march�s ont �t� conclus conform�ment � la r�glementation du code des march�s�. Pour rappel, l�accusation soutenait l�id�e que M. Oultache avait us� de son influence sur la commission d'�valuation technique des offres o� il si�geait pour qu'elle choisisse la soci�t� ABM dans laquelle son gendre est actionnaire et �galement directeur g�n�ral adjoint. L�audition du principal mis en cause dans cette affaire a dur� plus d�une heure. Durant tout ce temps, il a plaid� non coupable. Mieux encore, il porta � la connaissance de la pr�sidente du tribunal �que lorsque tout marchait bien, nous prenions un caf� chez Ali Tounsi, qui n�a jamais trouv� � dire sur notre d�marche�. Poursuivant son �offensive�, il a affirm� avoir lui-m�me demand�, �apr�s avoir pris connaissance d�informations �voquant l�irr�gularit� des march�s, � l�inspection g�n�rale de proc�der � une enqu�te�. �Nous n�avions rien � cacher. Notre travail a �t� men� dans le respect strict de la r�glementation. Pour preuve, nous avons m�me re�u des remerciements du minist�re des Finances �, a-t-il tenu � souligner. L�ex-chef de l'unit� a�rienne de la DGSN a farouchement d�fendu son passage au sein de la Direction g�n�rale de la S�ret� nationale. Il a �galement mis en exergue le m�rite de ses coll�gues de la S�ret� nationale avec �qui il a men� dans le respect de la r�glementation tout le travail qui nous a �t� confi�. L�intervention de M. Oultache a jet� l��moi au sein de l�assistance lorsqu�il dira de ses collaborateurs, �qu�ils sont parmi les meilleurs cadres de la S�ret� nationale �. Les autres pr�venus, au nombre de vingt-cinq, auront � r�pondre des chefs d�inculpation de �passation de march�s publics en violation de la l�gislation, dilapidation de deniers publics et trafic d'influence �. Selon l'ordonnance de renvoi, les faits concernent la passation de march�s �douteux� portant sur des �quipements informatiques entre la Direction g�n�rale de la S�ret� nationale et la soci�t� ABM. Selon la m�me ordonnance, �Oultache Choua�b a us� de son influence sur la commission d'�valuation technique des offres o� il si�geait pour qu'elle choisisse la soci�t� ABM dans laquelle son gendre est actionnaire et �galement directeur g�n�ral adjoint�. Choua�b Oultache est accus� aussi dans l'affaire de l'assassinat le 25 f�vrier 2010, de l'ex-directeur g�n�ral de la S�ret� nationale, Ali Tounsi. La date du proc�s de cette affaire n'a pas encore �t� fix�e.