Au vu des r�sultats de la derni�re tripartite tenue les 29 et 30 septembre de l'ann�e en cours ainsi que des derni�res d�clarations annonc�es par nos hauts responsables d�cideurs, je me permets de m'adresser � votre rubrique �Soir Retraite� pour pouvoir exprimer ce que ressent et endure un retrait� parmi tant d'autres d'une part, et contribuer peut-�tre � �viter une d�rive sociale, fort pr�judiciable � l'image de notre pays, de cette cat�gorie de citoyens qui ne sont autre que nos �chibanis�, d'autre part. Aussi, j'ai voulu abonder dans le sens des points de vue de T. Bouabdallah et de T. Sahraoui que l'�quipe du �Soir retraite� a bien voulu publier dans l'�dition du 12 octobre 2011 tout en essayant de les �tayer davantage, en disant que la sonnette d'alarme est tir�e et que la ligne rouge est en passe d'�tre franchie, � m�me de provoquer un �cataclysme social� exceptionnel, jamais v�cu dans d'autres pays. Un cataclysme qui pourrait naitre � tout moment et initi� par, justement, ces �omis de la nature�, compte tenu de l'ingratitude de certains responsables de l'Etat affich�e � leur �gard par le biais des principaux d�cideurs pr�cit�s bien que ces �omis de la nature� aient toujours demand� que leurs droits et rien que leurs droits. Une situation fortement complexe, rendue pratiquement ing�rable par la seule faute d'une mauvaise �laboration et gestion du syst�me de retraite alg�rien, et pour justifier ce constat, certains pr�tendent que le probl�me des retraites est plan�taire, oui certes il est mondial, mais ont-ils compar� les niveaux de vie des retrait�s de chaque pays, notamment de ceux de bonne gouvernance ? Pour r�pondre � cette interrogation, nous dirons tout simplement qu'il n'existe aucune comparaison � faire de par le grand �cart qui existe ! A-t-on oubli� aussi que le parfait n'existe pas et que l'am�lioration doit �tre soutenue et continue ? (une exigence d'une norme universelle qu'est celle de l'ISO 9001/2008 dont la mise en �uvre avec suivi reste encore � l'�tat embryonnaire chez nous, puisque nous continuons � ��voluer� dans la m�diocrit�, l�ent�tement, l'autocratie et comme cons�quence logique : l'immobilisme voire la r�gression). Suppression des retraites proportionnelle et sans condition d'�ge Compte tenu de ce qui pr�c�de, une r�forme globale du syst�me de retraite en vigueur s'impose et urge, elle doit porter essentiellement sur les principaux aspects � m�me d'assurer sa p�rennit� en agissant notamment sur la r�vision des modes de calcul des pensions et allocations ainsi que du taux de cotisation ; la suppression des retraites proportionnelle, anticip�e et sans condition d'�ge ; la r�vision de l'�ge l�gal de d�part � la retraite et son adaptation � chaque secteur compte tenu des sp�cificit�s propres et de l�am�lioration de l'esp�rance de vie : une r�alit� qui ne peut �tre occult�e sauf par ceux qui sont obstin�s, manquent d'informations et/ou de culture ou optent carr�ment pour le populisme ! Contrairement, et loin de toute pol�mique, � ce qu'avan�ait M. l'inspecteur Ray sur le forum des forestiers apr�s lecture et interpr�tation des points de vue pr�cit�s) : et l'introduction des retraites compl�mentaires. La refonte en question doit �tre accompagn�e par une batterie de mesures dans la sph�re �conomique telles que le d�veloppement de l'investissement productif mais comp�titif � l'effet de permettre la cr�ation d'emplois et surtout de la richesse tant au niveau du secteur public qu'au niveau du secteur priv�. L�exon�ration de l'IRG pour l'ensemble des retrait�s, car il est aberrant de supposer qu'avec l'IRG des 2% restants de retrait�s (les 98% autres touchant moins de 40 000 DA/ mois sont pratiquement presque tous exon�r�s ou b�n�ficient d�abattements cons�quents), le Tr�sor public y trouve son compte, alors que d'un autre c�t�, on accorde des facilit�s et des avantages fiscaux tr�s significatifs � un secteur suppos� �tre cr�ateur d'emplois et qui l'est beaucoup moins en r�alit�. Cette mesure trouve sa justification dans le fait que les retrait�s eux-m�mes en c�dant leurs postes deviennent de facto des �cr�ateurs� d'emplois, donc pourquoi ce �deux poids deux mesures� ? Autres mesures : la lutte contre le gaspillage et la corruption � tous les niveaux, et la mise en �uvre du management participatif et non �populiste�. Dans ce cadre, constituer des commissions pour l'�tude de tel ou tel dossier ne doit en aucun cas aboutir au renvoi �sine die� de sa prise en charge r�elle pour le laisser sans suite. Nous citons � titre d'exemple celui relatif � la r�vision, sinon la suppression des syst�mes de retraites proportionnelle, anticip�e et sans condition d'�ge, confi� � un groupe de travail constitu� � l'issue de la tripartite de d�cembre 2009. R�pondre sans d�lai aux revendications formul�es par les �chibanis� En parall�le, il y a lieu de r�pondre sans d�lai aux revendications formul�es par les �chibanis� � l'effet de leur permettre de continuer � vivre dans la dignit� en ma�trisant leur pouvoir d'achat, faute de quoi l'objectif vis� par les slogans de �El-Djaza�r balad el-izaa wa elkarama �, �Arfa� rassek ya ba� ou encore �A�ngar chachietek ya ba� si chers � notre Pr�sident ne seraient jamais concr�tis�s, et l'inverse se produirait au cas o� ces �chibanis� ne pourront plus patienter et seront contraints � basculer dans la voie de la contestation sociale � l'instar des autres couches de la soci�t� alg�rienne. Tout �a pour faire aboutir uniquement leurs droits et �qu�mander� seulement leurs droits, oui messieurs les gestionnaires concern�s, qu�mander c'est bien le verbe utilis�, du moment, comme le souligne T. Bouabdallah dans son point de vue, de par vos r�centes d�clarations, ces malheureux inactifs et oisifs (jadis, b�tisseurs de l�Alg�rie) sont devenus par votre faute et par celle de vos pr�d�cesseurs ex�cutants du Fonds mon�taire international (FMI), des mendiants ! Et dire que l'Etat est en train de pr�parer un projet interdisant la mendicit� ! Il doit y avoir quelque chose qui ne tourne pas rond, donc. L'on peut conclure que c'est de la provocation pure et simple, en cons�quence, on est en droit de se poser plusieurs questions � savoir : qui veut assombrir le devenir des retrait�s ? Qui veut pousser les retrait�s � sortir dans la rue ? Qui veut provoquer une d�rive sociale ? Qui veut embraser le front social ? Notre pays a trop souffert, assez, assez donc ! Unissons-nous et conjuguons nos efforts aux fins de permettre � chaque Alg�rien de vivre dans la qui�tude en gardant toujours la t�te haute. Ce faisant, il est de votre devoir de veiller en permanence en bons p�res de famille � produire et � r�partir �quitablement toutes les richesses mises � disposition du pays d'un million et demi de martyrs. Vive l'Alg�rie ! Gloire � nos martyrs ! Un grand merci au Soir d'Alg�rie pour avoir consacr� toute une page hebdomadaire g�r�e par une formidable �quipe, au profit de ces �oubli�s pour compte�... Un retrait� d�sesp�r� sous perfusion, K. Sa�did