Ils sont enfin libres et en route vers leurs foyers, les 17 marins alg�riens, apr�s dix mois de calvaire v�cus sur le navire Blida , retenu dans les eaux somaliennes. La nouvelle a boulevers� les familles des otages qui, ces derni�res semaines, avaient presque cess� d�esp�rer. Fatma-Zohra B. - Alger (Le Soir) - �Ils arrivent, ils seront bient�t l�, ils sont enfin libres !� s�est exclam� au t�l�phone, ce jeudi, Faouzi A�t-Ramdane, fils d�un des marins, ne retenant pas sa joie. C�est tr�s t�t dans la journ�e de jeudi que les familles des marins ont commenc� � recevoir des appels qui les ont transport�s de joie. Cris, youyous, crises de larmes sous l�effet de l��motion, telles ont �t� les r�actions des proches mais aussi des voisins, relatent les familles qui vivent depuis un sentiment d�euphorie. Le premier appel �manait de la femme du co-commandant de bord, Mme Hannouche, dira le fils d�un des marins, en milieu de matin�e, c��tait au tour du porte-parole du minist�re des Affaires �trang�res, Amar Belani, d�annoncer la lib�ration des 25 marins membres de l��quipage du vraquier Blida et otages des pirates somaliens. A ce moment-l�, le navire �tait d�j� en haute mer et s�curis� par les forces navales internationales op�rant dans la r�gion sous mandat des Nations unies. Sa destination �tait le port de Mombasa, au Kenya, d�o� les marins devaient �tre rapatri�s vers l�Alg�rie. Leur �tat de sant� n�inspire pas d�inqui�tude, toujours selon le porte-parole du minist�re des Affaires �trang�res, apr�s une longue et �prouvante captivit�. Mais ces d�tails importent peu aux familles, comme le dira Faouzi A�t-Ramdane qui se f�licit� que les marins, tous les marins, ne soient plus entre les mains des pirates somaliens. �D�s que ma m�re m�a annonc� la nouvelle, j�entendais d�j� autour d�elle les youyous et les cris de joie. Depuis, cela n�a pas arr�t�, nous sommes pris dans un tourbillon de joie que nous partageons avec nos proches, c�est un grand soulagement mais surtout un cauchemar de dix mois qui prend fin. Nous sommes heureux pas seulement pour nos marins mais pour tout l��quipage du Blida�, confie Faouzi A�t Ramdane qui ne cache pas son �motion. Les familles ont ensuite pass� le reste de la journ�e � faire circuler l�information entre elles et � se f�liciter de l��v�nement. �Le navire est sorti enfin de la zone dangereuse, c�est d�j� un soulagement, nous les attendons mais sans trop stresser�, dira le jeune homme. Parlant de son p�re, il ne manquera pas de pr�ciser que cela fait 16 mois qu�il est absent apr�s six mois en mer et dix mois de captivit�. �Quand il avait embarqu� sur le Blida, ce voyage devait �tre le dernier, il voulait prendre sa retraite. A 55 ans, il a d�j� trente ans de service derri�re lui. Pendant les dix derniers mois, je n�ai pas vers� une larme mais hier je n�ai pas pu me retenir. Il fallait s�armer de courage, ne pas se laisser abattre. Nous avons �t� patients et el hamdoullilah, nos v�ux sont exauc�s�, confie notre interlocuteur. Pour sa part, M. Mansouri, directeur g�n�ral d�International Built Carriers (IBC), filiale de la CNAN et armateur du navire, pr�cisera que les marins pourraient n�atteindre l�Alg�rie que vers le 10 ou le 11 novembre. �Nous esp�rons que le voyage se passera dans de bonnes conditions et que les marins arriveront sains et saufs en Alg�rie�, nous a d�clar� Nacereddine Mansouri. Les proches ne peuvent, pour leur part, s�emp�cher d�esp�rer que le voyage sera plus court et que les marins passeront les f�tes de l�A�d aupr�s d�eux. L��quipage du Blida a toutefois pu atteindre le port de Mombassa o� ils devaient justement se rendre avant d��tre intercept�s le 1er janvier dernier alors que le vraquier venait juste de quitter le port de Salaleih, au sultanat d�Oman. Par ailleurs, et alors que, selon des d�clarations du minist�re des Affaires �trang�res, l�Alg�rie rappelle sa d�termination � ne pas payer de ran�on et condamne cette pratique qu�elle soit le fait des Etats ou d�organismes publics ou priv�s, l�affr�teur du navire, le Jordanien Leadarrow, a annonc� avoir entam� il y a quelques mois des n�gociations avec les pirates somaliens pour lib�rer l��quipage du Blida.