Les 34 �tablissements de formation param�dicale relevant du secteur public et les 17 autres relevant du secteur priv� ne dispensent plus de formation depuis l�entr�e en vigueur d�un d�cret reconfigurant ladite formation et mettant sous tutelle de deux minist�res les �tablissements de formation. Un blocage qui ne fait qu�accentuer le d�ficit en personnel param�dical et en opticiens. Nawal Im�s - Alger (Le Soir) - Les nombreux bacheliers qui voulaient suivre une formation param�dicale au courant de cette ann�e ont d� changer de projets. Et pour cause, un d�cret datant d�avril 2011 avait plac� les �tablissements de formation sous la double tutelle des minist�res de la Sant� et de l�Enseignement sup�rieur. Depuis, la formation est bloqu�e, puisque cette double casquette n�a visiblement pas facilit� le processus. Les professionnels sont pourtant formels : il aurait �t� plus judicieux de d�finir des mesures transitoires avant de passer d�un syst�me de formation param�dicale sous tutelle de la sant� � un syst�me universitaire de formation sous double tutelle. Autre probl�matique soulev�e, celle de la formation des opticiens et des optom�tristes. Une cinquantaine d�optom�tristes form�s dans un �tablissement de formation sup�rieure en optom�trie, pourtant agr�� par le minist�re de l�Enseignement sup�rieur, sont actuellement emp�ch�s d�exercer par le minist�re de la Sant�. L��tablissement El-Farraby, agr�� sous le num�ro 396 en date du 23 avril 2001, fait les frais de cette situation anachronique. Ses responsables ont multipli� les �crits en direction du minist�re de l�Enseignement sup�rieur, sans suite. Summum du paradoxe, trois des optom�tristes form�s ont r�ussi � obtenir leur agr�ment et exercer. En plus de paralyser la formation, cette situation ne fait qu�accentuer le d�ficit en opticiens. Les professionnels en ophtalmique sont au nombre de 1 200 dont 135 optom�tristes. En Alg�rie, le ratio est d�un professionnel pour 31 000 habitants alors que le ratio recommand� est d�un professionnel pour 7 000 habitants. En France, � titre d�exemple, il est de un pour 4 000 habitants. Pas moins de 15 millions d�Alg�riens souffrent de d�faut de vision et 6 millions d�entre eux portent des verres correcteurs ou des lentilles. Leur prise en charge n�est pas toujours faite dans les meilleures conditions puisque seuls 4 000 opticiens lunetiers sont agr��s par le minist�re de la Sant�.