La g�n�rale de Amaliet Nouh, (Op�ration No�), pi�ce de th��tre de l�auteur �gyptien Ali Salem et mise en sc�ne par Amar Mohsen, a �t� pr�sent�e jeudi au Th��tre r�gional de Skikda. L�histoire est intemporelle. Elle met en relief, sur un ton comique, le comportement humain devant les catastrophes. Ici le d�luge. La recherche du sauveteur et les tribulations des trois com�diens, Sa�d Zenir, Abdelhafid Lebdioui et Kamel Beilek, faites de ruses, de mensonges, de craintes, d��go�sme, de client�lisme, de n�potisme, illustrent fid�lement la perception qu�ont certaines personnes ou responsables de la gestion des affaires courantes, politiques ou de survie, comme dans cette trame. Si le personnage de No�, Ahmed Azila Fethi, n�est pas, comme le fut le proph�te homonyme, p�re de l�humanit�, un exemple de pi�t�, celui de l�animateur, devenu acteur au cours du d�roulement de l�histoire, jou� par Bouha Seif Eddine, pr�sente, quant � lui, le bon c�t� des choses et symbolise la lutte manich�enne du bien contre le mal. Son leitmotiv de �sauvons l�humanit�, pas seulement les proches et les parents�, �sauvons non seulement �rouh lebled�, l��me de la ville, mais aussi �a�qlouha�, son cerveau, constitu� de m�decins, d�architectes, d�ing�nieurs� � en est l�exemple expressif. La deuxi�me �tape du combat consistait en la reconstruction de la ville engloutie par le d�luge et le recouvrement des richesses d�tourn�es par les pontes. C�est un peu le jugement terrestre, contrairement � l�impunit� pr�valant dans la r�alit�. La pi�ce est un hommage aux irr�dentistes. Fid�le � sa technique vue d�j� dans Ers Eddib, (le mariage du loup), introduisant la technologie audiovisuelle, le metteur en sc�ne la reprend ici pour se voir �pargner les d�cors encombrants de l�arche et des centaines de fid�les qui la prendront pour leur survie. Un peu de technologie de l�information et de la communication aussi, illustr�es par la retransmission, en plusieurs langues, par des cha�nes satellitaires de l�apocalyptique annonce du d�luge. Au menu aussi, un peu de critiques sur la propension � la rumeur de quelques m�dias et une sacralisation � la mode de la fameuse �main de l��tranger�. Il est certain qu�on oublie souvent qu�on est en face d�une repr�sentation sc�nique, du fait de �l�interf�rence� du moderne dans le 4e art, bien que le metteur en sc�ne s�en d�fende en d�clarant que �le th��tre est le p�re des arts�, il n�en demeure pas moins que la pi�ce est captivante par le synopsis et le jeu �tonnant des acteurs. Saluons ici la bonne performance de la femme de No� (elle n�est pas l�impie de la version r�elle), jou�e par Sabrina Boukaria ; le retour m�rit� sur sc�ne de Zenir Sa�d, promotion 1970 de l�Ecole des arts dramatiques de Bordj-El-Kiffan, et le talent prometteur de Khaled Beilek. Un acteur � suivre.