Les maladies cardiovasculaires sont la premi�re cause de mortalit� en Alg�rie. Les sp�cialistes plaident pour la mise en place d�un consensus national autour d�un plan d�action global. Rym Nasri - Alger (Le Soir) - Soixante pour cent des d�c�s dans le monde sont caus�s par des maladies chroniques et 80% surviennent dans les pays � revenus interm�diaires et les pays pauvres. En Alg�rie, ces pathologies sont � l�origine de 58% des d�c�s. C�est ce qu�a indiqu� le professeur Brouri, hier, � Alger. Pr�sentant les r�sultats d�une �tude �pid�miologique internationale sur l��valuation de la prise en charge de l�hypercholest�rol�mie, l�intervenant a pr�cis� que �50% des d�c�s dans le monde dus aux maladies chroniques rel�vent d�une maladie cardiovasculaire�. R�alis�e en 6 mois sur plus de 1 200 patients alg�riens, l��tude Cepheus r�v�le que l�intervention sur les facteurs de risque, tels que le tabagisme et l�ob�sit�, �peut �viter 80% de l�ensemble des cas cardiovasculaires et de diab�te�. L��tude rel�ve �galement que seuls 6 patients sur 10 connaissent le LDL cholest�rol (connu sous le nom de mauvais cholest�rol). Aussi, le taux de cholest�rol cible n�est pas fix� par le m�decin chez pr�s de 40% des patients. �Il faut am�liorer le dialogue m�decinpatient �, dira, pour sa part, le professeur Nibouche, chef du service de cardiologie du CHU d�Hussein-Dey. Les r�sultats d�montrent que le contr�le du LDL cholest�rol est insuffisant surtout chez les patients � tr�s haut risque. �La sensibilisation et l�information du patient sur son niveau de cholest�rol et sur les cons�quences cardiovasculaires est indispensable. Il est n�cessaire de d�velopper un consensus national pour une prise en charge efficace des maladies cardiovasculaires�, pr�cisera, de son c�t�, le professeur Bouhouita, pr�sident de la Soci�t� alg�rienne de cardiologie (SAC). Men�e pour la premi�re fois au Maghreb avec la participation exclusive de l�Alg�rie, l��tude observationnelle Cepheus d�montre que le contr�le du principal facteur de risque cardiovasculaire (LDL cholest�rol) est insuffisant surtout chez les patients � haut et tr�s haut risque. Elle met �galement en �vidence l��ignorance� des risques li�s � l�hypercholest�rol�mie par les patients. Qualifiant les donn�es de l��tude d�une �grande qualit�, les sp�cialistes plaident pour la mise en place d�un consensus national et interpellent les pouvoirs publics sur la n�cessit� d�am�liorer la situation.