Noureddine Louhal est n� le 2 mars 1955 dans la Haute Casbah. Dipl�m� des m�tiers du b�timent, il exer�a en qualit� de charg� d��tudes dans une entreprise publique du secteur de l�hydraulique. Il collabore r�guli�rement dans la presse, en �crivant des articles sur Alger sous le pseudonyme de Nazim Djebbahi. Dans son livre (le premier), Noureddine Louhal revisite la m�moire de l�ancienne Medinad�Alger � travers ses �difices (Dar N�has, La Djenina, la Citadelle...), ses saints (Sidi-Abderrahmane, Sidi-Ben-Ali), ses lieux de savoir (la medersa El- Tha�libia...), ses fontaines, ses caf�s... Scannant son enfance, cet inconditionnel du Vieil-Alger ravive un chapelet de souvenirs et d'anecdotes qui l�ont beaucoup marqu�. Ainsi, il nous parle de l�ouvreur du cin�ma Nedjma, l�antre d�Azra�ne �...� d�faut de recruter une ouvreuse, le p�tron enr�la un �ouvreur� en la personne de Azra�ne (Belz�buth). L�employ�, �g� � l��poque du demi-si�cle, �tait surnomm� ainsi en raison de son caract�re peu am�ne et sa tenue vestimentaire qui d�courageait plus d�un �Houzi� (un dur � cuire) de l��poque.� P.128 Noureddine Louhal �voque �galement le souvenir du marchand de citronnade parfum�e de jasmin. �La rue Amar El Kama renvoie encore les cris du marchand de citronnade... d�nomm� commun�ment par les habitu�s �Bered ya a�tchane�... Le vendeur de r�fra�chissants portait sur son dos une �norme jarre en bronze, artistiquement cisel�e, et une ceinture m�tallique dans laquelle il rangeait les verres. Les cris de l�homme dans son costume traditionnel en s�rouel blanc, � la chemise blanche en dentelle, au karako tant�t noir tant�t grenat et � la ch�chia (couvre-chef) dans le style Boucheraba, ajoutaient de la gaiet�.�P. 90. Le trousseau des filles de la Casbah, promises au mariage, n�est pas en reste. Zoom sur le fameux sendouq (la malle) : �Le sendouq �tait l��uvre exclusive du ma�tre �b�niste qui s�appliquait � peindre en vert et � agr�menter de motifs floraux, les uns plus attrayants que les autres. De forme rectangulaire, le couvercle du sendouq s�ouvrait sur deux compartiments, am�nag�s � ses deux extr�mit�s et dans lesquelles l��pouse pouvait mettre ses bijoux et des produits cosm�tiques...� P.119. El forno ta� el poumpa (le fourneau � pompe), le jeu de la boqala, la jarre de mac�ration Laqssat ta� lemkhelel, le henn� et ses secrets... sont d�autres curiosit�s � d�couvrir tout au long des pages de ce bel ouvrage. S�quence salle obscure �galement avec le souvenir de l�homme- cin�ma. �V�tu d�un b�ret et transbahutant sous l�aisselle sa cam�ra sur tr�pieds, �Monsieur Cin�ma� avait �norm�ment de succ�s aupr�s des �ados� des seventies (1970). Pour ceux qui se souviennent encore du personnage, �Monsieur Cin�ma� ressemblait comme deux gouttes d�eau � Mister Spook, le h�ros de la s�rie t�l�vis�e Star Trek.� P. 131. 148 pages de chroniques savoureuses � d�couvrir sans plus attendre ! Sabrinal Chroniques alg�roises, La Casbahde Noureddine Louhal, �ditions Anep, 2011