Le ministre de l�Int�rieur et des Collectivit�s locales r�plique fermement aux d�put�s plaidant pour un simple syst�me d�claratif dans la proc�dure d�agr�ment des partis politiques. Une proc�dure que soutiennent notamment les parlementaires du PT de Louisa Hanoune et du MSP de Abou Djerra Soltani. Kamel Amarni - Alger (Le Soir) - Intervenant jeudi dernier � l�issue des d�bats en pl�ni�re autour du projet de loi sur les partis politiques, Daho Ould Kablia a d�clar� : �Je ne connais aucun pays qui permet la cr�ation de partis politiques sur la base d�un syst�me d�claratif. Ce serait un raccourci trop dangereux et compl�tement ill�gal. Cela ouvrirait la voie � la confusion et � l�anarchie.� Dans un pays qui a connu le FIS et ses d�g�ts occasionn�s � la nation, il serait effectivement suicidaire d�opter pour un �syst�me d�claratif �, c'est-�-dire pour quiconque �mettant le v�u de constituer un parti politique. Il faut dire que ce n��tait pas tant la proc�dure qui avait jusque-l� emp�ch� la cr�ation de nouveaux partis qu�une volont� politique publiquement revendiqu�e par ailleurs par Abdelaziz Bouteflika et � maintes reprises. �Tant que je serai l�, il n�y aura plus aucun autre nouveau parti politique�, avait m�me d�clar� l�actuel locataire d�El Mouradia aux tout premiers mois de son arriv�e au pouvoir. L�homme fort du pays n�a jamais cach� son aversion pour le multipartisme qu�il a toujours consid�r� �tre � la source de tous les maux de l�Alg�rie. Il fera une entorse toutefois � son propre engagement lorsque, pour de strictes consid�rations tactiques, il donne l�agr�ment au MRN de Abdellah Djaballah. Tout comme il s�appr�te encore � le faire avec le m�me Abdellah Djaballah pour les m�mes consid�rations. Il est de notori�t� publique en fait qu�avant m�me l�adoption de la nouvelle loi sur les partis politiques, la formation encore embryonnaire de Djaballah aura son agr�ment et un r�le pr�pond�rant lors des prochaines l�gislatives. En compagnie de ceux de Abdelmadjid Menasra et de Mohamed Sa�d que l�on pr�voit �galement d�agr�er, le parti de Djaballah aura � donner corps � la nouvelle architecture institutionnelle que le pouvoir pr�voit � l�issue des prochaines �lections l�gislatives. Une strat�gie qui consiste en l�octroi d�une majorit� aux partis islamistes mais en la r�partissant sur plusieurs partis de sorte � ce que le pouvoir n�aura pas affaire � un seul grand parti.