Cinquante nouveaux cas de sida et 200 autres s�ropositifs sont enregistr�s annuellement en Alg�rie. C�est ce qu�a d�clar� le Dr Bouzghoub, virologue � l�Institut Pasteur. Rym Nasri � Alger (Le Soir) � Intervenant hier au forum d� El Moudjahid � l�occasion de la Journ�e mondiale de lutte contre le sida, la virologue, le Dr Salima Bouzghoub de l�Institut Pasteur, a indiqu� que le cumul total du nombre d�infections VIH en Alg�rie de 1985 au 30 septembre 2011 a atteint 1 234 cas de sida et 5 381 autres s�ropositifs. �Chaque ann�e, nous enregistrons 50 nouveaux cas de sid�ens et 200 autres s�ropositifs�, a-t-elle dit. La r�gion sanitaire centre, � elle seule, a enregistr� en 2010 13 nouveaux cas de sida et 134 autres s�ropositifs. De ce fait, �le total cumul� de 1985 au 30 septembre 2011 pour cette r�gion est pass� � 266 personnes atteintes de sida et 1 866 s�ropositives�, a-t-elle ajout�. Pour elle, les chiffres disponibles en Alg�rie ne sont que des estimations. Et d�expliquer : �Il existe des malades atteints de ce virus mais qui refusent d�effectuer le test de d�pistage. M�me les laboratoires d�analyses ne d�clarent pas les cas d�infection VIH rencontr�s.� N�anmoins, la sp�cialiste rassure, affirmant que ces chiffres sont loin d��tre alarmants. �Ils sont � faible pr�valence par rapport au Maroc et � la Tunisie�, pr�cise-t-elle, avant d�ajouter que le risque d�une �volution rapide n�est pas �cart�. �La position g�ographique de notre pays et l�intensification de l�immigration sont des facteurs susceptibles d�accro�tre le nombre de cas de personnes atteintes par cette maladie.� S�agissant de la contamination, le Dr Bouzghoub a affirm� que la voie sexuelle constitue 80% des cas. �La contamination est d�sormais endog�ne alors qu�avant le virus �tait contract� � l��tranger. Aujourd�hui, cette infection touche toutes les wilayas et s�est m�me f�minis�e.� Elle pr�cise �galement que la tranche d��ge touch�e par cette infection est comprise entre 25 et 39 ans, souvent ce sont les personnes �g�es entre 30 et 39 ans qui sont les plus atteintes. Pour la virologue, le sida est une �pand�mie� qui constitue un probl�me de sant� publique. Elle rappelle ainsi la cr�ation de 9 centres de prise en charge des personnes atteintes du sida � l��chelle nationale et de leur caract�re gratuit et anonyme (CDR). �Aujourd�hui, on d�piste mieux cette maladie gr�ce aux bilans pr�nuptiaux, au d�but de la grossesse et post-accouchement. Les deux tiers des nourrissons sont d�tect�s soit au cours de la grossesse soit � l�accouchement tandis qu�un tiers est d�pist� lors des contr�les�, dit-elle. Par ailleurs, elle n�a pas manqu� de souligner le manque de m�dicaments et de r�actifs indispensables pour la prise en charge des sid�ens.