Regroup� ce jeudi devant le tribunal d�Oran d�s 10 heures du matin pour un sit-in de soutien � Karim Siaghi, chr�tien accus� de pros�lytisme, le collectif de soutien de ce dernier ainsi que des membres de la CNCD Oran ont �t� surpris d�apprendre que le verdict avait d�j� �t� rendu en d�but de matin�e alors qu�il �tait attendu � partir de 13 heures, tel que cela se fait habituellement. Leur surprise est d�autant plus forte lorsqu�ils apprennent que le juge a d�cid� de renvoyer l�affaire pour compl�ment d�enqu�te. Condamn� en premi�re instance � 5 ans de prison ferme et � une amende de 200 000 DA, Karim Siaghi est poursuivi pour �offense au Proph�te�. Durant le proc�s en appel, qui avait eu lieu le 17 novembre 2011, un d�tail, et pas des moindres, avait �t� soulev� par la d�fense de l�accus�, � savoir l�absence du plaignant � l�origine de cette affaire. Il s�agit du voisin de l�accus� qui avait re�u des CD sur le christianisme remis par Karim Siaghi. Le plaignant avait affirm� que l�accus� avait prof�r� des injures contre le Proph�te. Ce que le concern� r�fute en bloc. Ce renvoi pour compl�ment d�enqu�te est interpr�t� par des proches de l�accus� comme �une marche-arri�re de la justice afin de veiller au respect de la proc�dure qui a r�v�l� plusieurs anomalies dans l�instruction, avec notamment l�absence de la d�position du plaignant et son absence au proc�s�. Avec ce renvoi, l�accus� devrait, nous dira l�un de ses avocats, �tre convoqu� dans moins de quinze jours devant le juge d�instruction, au m�me titre que son accusateur, qui devra cette fois-ci aller jusqu�au bout de sa plainte. Ce jeudi, devant le tribunal d�Oran, des membres du collectif de soutien � Karim Siaghi ont brandi des banderoles exigeant l�abrogation de l�ordonnance de 2006, appelant � une pratique libre du culte, et ce en r�action � la demande formul�e par le juge, exigeant un compl�ment d�information dans l�affaire Siaghi. Quelques minutes plus tard, deux fourgons de police ont encercl� le lieu et les membres du collectif se sont dispers�s dans le calme apr�s avoir marqu� leur totale d�sapprobation face � cette d�cision. Tous pensaient f�ter l�acquittement du concern� et non un renvoi de l�affaire pour instruction compl�mentaire. Ils promettent de poursuivre leur solidarit� jusqu�au proc�s, qu�ils esp�rent voir aboutir au profit de l�accus� avec son acquittement.