Ce jeudi, plusieurs actions de soutien seront men�es en faveur d'un jeune (29 ans), S. K., chr�tien de confession, condamn� au mois de mai dernier en premi�re instance � 5 ans de prison ferme et � une amende de 200 000 DA, et ce, pour le chef d�inculpation de pros�lytisme. L�affaire remonte au mois d�avril dernier, lorsque le voisin de S. K. a d�nonc� ce dernier pour pros�lytisme apr�s qu�il lui eut offert un DVD. Le plaignant avait pr�cis� � la police que S. K. aurait m�me prof�r� des insultes � l�encontre du Proph�te Mohammed. S�en suivent l�interpellation de S. K. et la perquisition de son domicile. Il �copera, en premi�re instance, d�une peine de 5 ans de prison ferme, ce contre quoi il fera appel. Cette affaire suscite, � quelques jours du proc�s en appel, une mobilisation citoyenne qui s�indigne contre ce qu�ils qualifient d�inquisition. M. Babadji, juriste et militant des droits de l�homme, estime que le juge qui a condamn� le chr�tien d�Oran a agi par id�ologie et non comme gardien de la loi. Pourquoi ? �Parce que donner un DVD n�est pas un crime. Quel que soit le contenu, ce genre de support, aujourd�hui, se vend partout et n�importe quel sujet peut �tre t�l�charg�.� Et de poursuivre : �Les pseudo-propos �offensant le proph�te� ne sont pas prouv�s. Le juge s�est bas� sur le seul t�moignage de �celui qui a d�nonc� l�accus�. Alors que celui-ci nie ces faits�. Pour notre interlocuteur, �l�accus� a �t� condamn� pour la simple raison que c�est un chr�tien convaincu de sa foi�. Tout en rappelant l�article 36 de la Constitution alg�rienne qui garantit la libert� religieuse, il �voquera l�article 18 de la D�claration universelle des droits de l�homme que l�Alg�rie a ratifi�e en 1963 (article 11 de la Constitution de 1963). Article 18 stipule que �toute personne a droit � la libert� de pens�e, de conscience et de religion ; ce droit implique la libert� de changer de religion ou de conviction ainsi que la libert� de manifester sa religion ou sa conviction seule ou en commun, tant en public qu�en priv�, par l�enseignement, les pratiques, le culte et l�accomplissement des rites�. Ce jeudi, la CNCD Oran pr�voit un mouvement de solidarit� pour soutenir S. K. d�autre part, le Collectif de soutien au citoyen alg�rien S. K. compte �galement �tre pr�sent en grand nombre ce jeudi lors du proc�s en appel. �Il ne s�agit pas d�une simple d�rive judiciaire mais de celle d�un syst�me qui criminalise toute contestation sociale et oblige les Alg�riens aspirant � la justice et � la libert� � vivre comme des clandestins dans leur pays�, d�nonce le collectif de soutien � S. K.