Nombreux sont les Subsahariens africains qui s�journent � Oran, ville de transit, avant de rejoindre d�autres destinations. Ces jours-ci, plusieurs cas de refoulement ont �t� signal�s, ce qui a alert� les membres de la Ligue alg�rienne pour la d�fense des droits de l�homme, � Oran. Ces refoulements collectifs sont qualifi�s de non-respect de la loi �aggrav� par le fait qu�il y a eu s�paration des enfants et de leurs familles. Les enfants sont rest�s � Oran, apr�s un passage au sein du si�ge de la S�ret� de wilaya d�Oran et se trouvent aujourd�hui en situation de danger puisque �loign�s de leurs parents qui ont �t� achemin�s comme du b�tail vers la ville de Tamanrasset�, peut-on lire dans un communiqu� �manant de la LADDH Oran. Amel Bentolba - Oran (Le soir) - Ils seraient 14 femmes et une centaine d�hommes � avoir �t� refoul�s durant le mois de novembre. Les enfants, eux, ont �t� laiss�s par leurs m�res � Oran car craignant pour leur vie et leur sant� � cause des conditions dures et inhumaines de leur transfert. Un abandon qui ne s�est, d�ailleurs, pas d�roul� sans grande peine et m�me contre la volont� des autorit�s locales, nous dit-on au niveau du Syndicat national autonome des personnels de l�administration publique (Snapap). �Somm�es de monter dans �le panier � salade �, quatre m�res subsahariennes dans la douleur la plus extr�me d�cident d�abandonner leurs prog�nitures, Jouana �g�e de 9 jours seulement, Van Winter 8 mois, M�Bang Brayane 10 mois, Amed 5 mois, sur le parterre glac� des ge�les au sous-sol du commissariat central d�Oran, un supplice et un sacrifice pour ces mamans pour sauver leurs enfants. Cette effroyable sc�ne s�est produite le 24 novembre 2011 � la direction de la S�ret� de wilaya d�Oran.� Le jour de leur transfert � Mostaganem, premi�re �tape du refoulement, les quatre m�res avaient refus� d��tre embarqu�es avec leurs b�b�s, souhaitant leur �viter une mort certaine puisque �une fois aux fronti�res, les migrants sont syst�matiquement l�ch�s et abandonn�s sans ressources dans le n�ant du d�sert�, lit-on dans un communiqu� du Snapap. Les m�res ont menac� de se suicider si on les obligeait � prendre leurs b�b�s avec elles, c�est ainsi que les b�b�s sont rest�s et ont �t� r�cup�r�s par des Subsahariens pas encore concern�s par le refoulement. Toujours selon le Snapap, les mamans ont quitt� le camp de r�tention d�In Salah pour Tamanrasset et ceci apr�s avoir effectu� le trajet Oran-Mostaganem-Relizane- Tiaret-Laghouat-Gharda�a- In Salah. Le 4 d�cembre, elles sont arriv�es � Tamanrasset avec une soixantaine de migrants. Le Snapap consid�re cette situation comme une violation de la convention relative aux droits de l�enfant et d�ajouter : �L�Etat a failli � assurer � l�enfant la protection et les soins n�cessaires � son bien-�tre. Le refoulement se passe dans des conditions inhumaines. � La LADDH Oran tient � d�noncer les conditions dans lesquelles se sont effectu�es certaines arrestations �qui se sont d�roul�es alors que les personnes avaient accouch�, cas de Mme Michelle Gono qui a �t� arr�t�e � l�h�pital d�Oran, une journ�e seulement apr�s qu�elle eut accouch� et qui a s�journ� avec son b�b� d�un jour dans les cachots du si�ge de la S�ret� de wilaya�. Citant �galement le cas de Mme Aminattou Diolo qui devait, selon la LADDH, soigner son b�b� de 5 mois et qui a �t� arr�t�e et embarqu�e avant m�me que son enfant re�oive les soins. La LADDH consid�re tous ces actes contraires � la loi 08/11 du 25 juin relative aux conditions d�entr�e, de s�jour et de circulation des �trangers en Alg�rie et qui sont contraires aux affirmations faites par le repr�sentant permanent de l�Alg�rie aupr�s des Nations unies � Gen�ve. Tout en demandant le blocage de ces refoulements, la LADDH revendique l��largissement de la couverture sanitaire � ces personnes. Et d�ajouter : �La vie humaine et le respect des droits de la personne humaine ne d�pendent ni de la situation sociale des personnes ni de la couleur de leur peau et encore moins de la couleur de leur passeport. � La LADDH et le Snapap exigent le retour des quatre m�res aupr�s de leurs b�b�s ainsi que la p�nalisation et la condamnation des agents de l�Etat � toute pratique polici�re discriminatoire de contr�le et d�arrestation au faci�s.