En d�pit des 14 types de risques r�pertori�s auxquels font face de mani�re r�guli�re les diff�rentes r�gions du pays, la r�ponse des pouvoirs publics continue de se faire dans l�urgence loin de toute strat�gie. Qu�il s�agisse d�inondations, de s�ismes ou de d�sertification, les sp�cialistes appellent � ne plus parler de catastrophes naturelles mais de gestion du risque. Une notion qui n�cessite n�anmoins de la planification pour �viter des r�actions non coordonn�es et des prises de d�cision dans l�urgence. Des recommandations faites � l�occasion de la conf�rence sur la vuln�rabilit�, l�al�a, le risque et la gestion des catastrophes organis�e par la Facult� de g�nie civil de l�Universit� de Bab Ezzouar. Le Dr Benouar, membre du comit� organisateur, expliquait � un auditoire d�initi�s que le g�nie civil ne pouvait �tre d�sign� comme le seul responsable de la gestion des risques. Il plaide pour l�implication de l�engineering et des sciences sociales pour notamment comprendre le comportement de l��tre humain face au d�cha�nement des �l�ments naturels. Le terme catastrophe naturelle, dit-il, a �t� impos� par les politiques qui g�rent l�urgence, or, atteste-t-il, l�urgence ne suffit pas et doit laisser place � la pr�vention. Les diff�rentes exp�riences, notamment celle des inondations de Bab El Oued, ont apport� la preuve que les syst�mes d�alerte ne fonctionnent pas. Le Dr Benouar estime que les sciences sociales peuvent �tre d�un grand apport pour la gestion des crises en �tudiant notamment le comportement des Alg�riens face aux diff�rents al�as de la nature. Le Dr Belazougui, directeur du Centre national de recherches appliqu�es en g�nie parasismique (CGS) a, quant � lui, retrac� les diff�rentes �tapes ayant men� les pouvoirs publics � revoir la l�gislation en mati�re de risques. Une l�gislation qui avait �t� compl�t�e en 2004, tirant les le�ons du s�isme de Boumerd�s qui avait mis � nu les incoh�rences des diff�rents secteurs. Des chercheurs ont profit� de l�espace offert par le laboratoire de g�nie civil pour exposer les r�sultats de leurs recherches ou �tudes. C�est ainsi que A�t Meziane Yamina et Djakab Essa�d, respectivement du CGS et de l�USTHB, ont affirm� dans une intervention sur le diagnostic sismique que �la r�duction du risque li� � cet al�a naturel passe par l��valuation de la vuln�rabilit� des �l�ments expos�s, dont le b�ti. Ne disposant pas de moyens pour quantifier le niveau d�endommagement que subissent les b�timents, l��valuation des dommages sismiques s�effectue depuis le s�isme du 10 octobre 1980, selon un protocole visuel. Cependant, pour des raisons diverses, les r�sultats d�analyse qui ressortent du traitement des fiches post-sismiques sont entach�s d�erreurs�.