Les recommandations parasismiques prises dans tous les domaines, notamment celui de l�Habitat, d�coulant du pass� de l�Alg�rie et des autres pays, doivent �tre appliqu�es. Il y a urgence ! C�est pour le rappeler � la communaut� scientifique, en particulier, et � toute la soci�t� alg�rienne, en g�n�rale, qu�une rencontre internationale sous le th�me : �l�al�a et le risque sismiques du nord de l�Alg�rie : �tat de l�art, mod�lisation et pr�vention� s�est ouverte, hier, pour s��taler jusqu�au 30 avril, � la Facult� des sciences de la terre, la Facult� de g�nie civil et le Laboratoire b�ti et environnement (LBE) de l�Universit� des sciences et techniques Houari- Boumediene (USTHB). Cette derni�re, en collaboration avec l�Institut de physique du globe de Strasbourg, et l�appui des assurances, a choisi ce th�me �pour rafra�chir la m�moire � la population�. Le doyen de cette facult�, le Pr Hadj Benhallou, l�a soulign� en d�clarant : �L�Alg�rie �tait sujette aux risques sismiques et elle a eu la chance qu�il y ait le s�isme de Chlef pour nous le rappeler. Des dispositions ont �t� prises. Malheureusement, le tremblement de terre de Boumerd�s a mis en �vidence que la le�on de Chlef �tait loin d��tre retenue.� Au fait, lors de cette catastrophe naturelle, les m�mes d�faillances pour la construction, de sauvetage et autres ont �t� mises � nu. Aussi, cette rencontre, regroupant des enseignants en postgraduation et des �tudiants en formation, doit les sensibiliser � l�importance du risque sismique et sa prise en charge. En effet, les s�ismes en Alg�rie ont �t� � l�origine de plusieurs catastrophes durant les derni�res d�cennies. De nombreuses pertes humaines et des d�g�ts consid�rables ont �t� enregistr�s � la suite des r�cents tremblements de terre d�El Asnam en 1980 d�une magnitude de 7,3, de Constantine en 1985 de (M6,0), de Tipasa en 1989 (M 6,0) et de Zemmouri en 2003 (M6, 8). Au niveau international, les connaissances en sismologie et g�nie parasismique ont rapidement �volu�, notamment depuis les s�ismes de Kob� (M7,4 Japon, 1995), d�Istanbul (M7,4 � 7,1 Turquie, 1999) et de Sumatra (M9,2 Indon�sie, 2004). Pour le doyen, l�exp�rience de l�Alg�rie dans le domaine de la d�finition de l�al�a et du risque sismiques, de l�organisation des secours et de la pr�vention a pris une grande part dans le d�veloppement des m�thodes et de leur application. Plusieurs institutions scientifiques internationales s�int�ressent � cette exp�rience qui est � pr�sent reconnue dans le domaine scientifique. Ainsi, et suite au s�isme de Zemmouri en 2003, l�Office of Foreign Disaster Assistance des USA (en collaboration avec l�US Geological Survey) a mis en place un projet intitul� �Assessing Future Earthquake Risk in Algeria�. Par ailleurs, la Commission europ�enne et sa branche de recherche DG XII a initi� le projet �Transfer� sur les risques de tsunami en M�diterran�e dont une partie est consacr�e � la c�te alg�rienne en collaboration avec l�Institut de physique du globe de Strasbourg. La Japan International Cooperation Agency (JICA) conduit, conjointement avec le Centre de g�nie parasismique (CGS), un projet de risque sismique dans la r�gion d�Alger. L�International Center of Theoritical Physics (ICTP) a engag� des programmes de recherche sur la mod�lisation du risque sismique en Alg�rie. Cette conf�rence, qui se cl�turera par l�adoption de recommandations, permettra une interaction, une confrontation et un �change entre chercheurs alg�riens et �trangers dans le domaine de l�analyse l�al�a et du risque et le d�veloppement des m�thodes pour une int�gration effective des param�tres sismiques dans le calcul des ouvrages d�art et de constructions pour une meilleure gestion du risque sismique. Meriem Ouyahia