Un atelier international sur l'am�lioration de la s�curit� des b�timents strat�giques en cas de tremblement de terre dans la r�gion du Maghreb s'est tenu, hier, � l'h�tel El-Aurassi. Organis�e par le minist�re de l'Am�nagement du territoire et de l'Environnement en coop�ration avec l'Otan, cette rencontre vise essentiellement l'�change des exp�riences entre les sp�cialistes et chercheurs pr�sents, et rend compte des exp�riences de pays connaissant une activit� sismique soutenue comme la Turquie, la Gr�ce ou les pays du Maghreb. F. Zohra B. - Alger (Le Soir) - Se voulant �tre avant tout un atelier scientifique, la rencontre organis�e hier a regroup� des comp�tences et des experts venant de plusieurs pays du Bassin m�diterran�en et de pays membres de l'Otan. Ainsi quatre groupes de travail ont �t� retenus. Ils ont �tudi� les th�mes portant sur l'�valuation de l'al�as sismique du concept parasismique des ouvrages, de l'�valuation de la r�sistance des ouvrages au s�isme et du confortement parasismique. Intervenant � l'ouverture de la rencontre, le repr�sentant de l'Otan, le docteur Fausto Pedrazzini, dira que l'�v�nement est le premier du genre entre l'Otan et l'Alg�rie comme il constitue un tremplin dans le cadre de la coop�ration civile et scientifique. L'intervenant rappellera par ailleurs que la sismologie reste une question prioritaire pour l'Alg�rie mais aussi parce que "l'Otan, par le biais du programme "Science pour la paix" a d�velopp� dans les ann�es pass�es une exp�rience positive dans ce domaine. Pour ce qui est de la protection des b�timents publics, leur r�sistance aux �v�nements sismiques est essentielle. Ceci soit par la concentration des personnes qui y sont abrit�es, comme cela est le cas pour les �coles, soit par le r�le actif qu'ils jouent quand il s'agit de soigner les victimes ou d'organiser des secours comme cela est le cas pour les h�pitaux et les casernes". Le r�le de l'Otan, selon le docteur Pedrazzini, est de favoriser et de rendre possible la collaboration entre experts, planificateurs et responsables des gouvernements des diff�rents pays partenaires et ceux du Maghreb membres du dialogue m�diterran�en et "d'�tre un catalyseur pour de futures activit�s en commun". Pour sa part M. Z. Milutinovic de Mac�doine, et intervenant sur l'�valuation du risque sismique, explique qu'il s'agit de revoir les priorit�s concernant ce dernier du fait que dans les zones urbaines les risques sont plus accrus. Selon ce sp�cialiste, l'ordre du jour mondial dans la gestion de crise et de pr�vention concerne une politique de pr�vention avant l'action. Ainsi et avec le boom d�mographique, il est n�cessaire d'�tablir des priorit�s et de mettre au point un plan rentable de pr�vention et les moyens financiers ad�quats. La notion de pr�vention revient aussi dans l'intervention de M. Chelghoum de l'universit� de Bab-Ezzouar. Ce dernier explique que la pr�vention avec l'ex�cution de constructions parasismiques sont "les options qui font la diff�rence entre la vie la mort". Dans son expos�, M. Yelles, directeur g�n�ral du Centre de recherche en astronomie astrophysique et g�ophysique (CRAAG), a pr�cis� que la catastrophe de Boumerd�s a mis en relief les carences enregistr�es dans le domaine de la r�duction du risque sismique bien qu'une premi�re alerte a �t� donn�e en 1980 avec le s�isme de Chlef. Ainsi ce responsable �voquera le lancement du nouveau programme de r�duction des risques qui s'appuie sur la nouvelle loi de pr�vention contre les catastrophes naturelles. Le plan pr�conise de nombreuses actions dans le domaine de l'�valuation de l'al�a et de la r�duction de la vuln�rabilit� du b�ti, l'am�nagement du territoire, de l'organisation des secours et la sensibilisation des populations. Ces actions, pr�cise toutefois l'intervenant, n�cessitent des moyens mat�riels importants.