L�ancien ministre fran�ais et pr�sident de l�Association France-Alg�rie, Jean-Pierre Chev�nement, est revenu sur les relations alg�ro-fran�aises dans un entretien accord� � l�APS, estimant qu�il faut faire bouger les lignes entre les deux pays �qui doivent �tre capables l�un et l�autre d�assumer tout le pass� et de regarder ensemble vers l�avenir�. Estimant que la France et l�Alg�rie doivent �uvrer pour une coop�ration mutuelle, Jean-Pierre Chev�nement a sugg�r� que l'Alg�rie pourrait contribuer � travailler � cette amiti� �par quelques d�cisions symboliques �. Il entend par l�, selon ses d�clarations, que �les efforts doivent s�orienter vers l�avenir plut�t que de chercher la cause des faits loin en arri�re et chez les autres� et d�ajouter plus loin : �C�est un travail n�cessaire, incontournable, patient, difficile. Sinon la m�moire douloureuse risque d��tre instrumentalis�e et produire encore aujourd�hui des effets politiques irrationnels du point de vue des int�r�ts de l�Alg�rie comme de la France.� Pour Chev�nement �il ne sert � rien d�entretenir les braises d�un pass� douloureux, l�urgence �tant de �d�samorcer�, autant que faire se peut, l�exploitation perverse de ce que vous avez appel� la m�moire douloureuse et cela dans l�int�r�t des deux pays�, a-t-il d�clar� dans l�entretien accord� � l�APS. S�agissant de la reconnaissance officielle des massacres du 17 octobre 1961 et la recherche de la v�rit� sur la r�pression au cas o� il serait pr�sident de la R�publique en 2012, il a rappel� qu�il avait d�j� �men� une enqu�te sur ces �v�nements � lorsqu�il �tait Premier ministre. Il dira � cet effet que �l�aveuglement des hommes qui ont command� cette r�pression la rend encore plus odieuse�, notant par ailleurs que �seule la reconnaissance de ces faits fera progresser la conscience�. Sur le dossier de la circulation des personnes entre la France et l�Alg�rie, il a rappel� qu�en 1999, en sa qualit� de ministre de l�Int�rieur, il avait distingu� le droit au s�jour r�gi par la loi Reseda et le droit de la circulation des personnes. Pour l�ancien ministre fran�ais, �les �trangers non-r�sidents comme les r�sidents doivent respecter la loi r�publicaine, et que celle-ci doit rester attentive aux �volutions qui ont chang� les caract�ristiques de l�immigration alg�rienne en France�. Chev�nement a condamn� la l�gislation europ�enne qui, selon lui, tend � privil�gier les migrants venant de l�Est sur ceux venus du Sud. �Cela n�est pas conforme � nos traditions et � notre histoire. Je suis intervenu aupr�s de l�actuel ministre de l�Int�rieur et j�agirai demain pour que cette situation soit redress�e. La France doit rester tourn�e vers la M�diterran�e autant que vers le continent �, a-t-il d�clar�. Selon le pr�sident de l�Association France-Alg�rie, cela va dans le sens du colloque qui sera organis� � Paris et au sein de l�Assembl�e nationale fran�aise, ce samedi 17 d�cembre par l�Association Alg�rie-France sous le �slogan l�Alg�rie et France au XXIe si�cle.� Synth�se