�A ceux qui �mettent un simple doute sur la repr�sentativit� de l�UGTA, je leur dirai faites attention, ne jouez pas avec le feu ! Nous sommes le pilier de la stabilit� sociale en Alg�rie, comme nous sommes aussi des hommes et des femmes de parole et de valeurs qui ne reviennent jamais sur leurs engagements. Mais attention, la patience a des limites.� Les propos tenus, hier, par le SG de l�UGTA sont faciles � d�coder. La Centrale syndicale se voit, aujourd�hui, dans l�obligation de monter au cr�neau. Abder Bettache - Alger (Le Soir) - Face aux secr�taires g�n�raux des f�d�rations et des unions de wilaya, et en pr�sence des membres de son secr�tariat national, Sidi-Sa�d a implicitement port� la responsabilit� � ses partenaires tant au niveau du gouvernement que du patronat de ne pas r�pondre aux questions soulev�es par les repr�sentants des travailleurs. La r�union de l��tat-major de l�UGTA avait pour principal ordre du jour l��valuation des actions entreprises tant sur le plan revendicatif qu�organique. Toutefois, les questions li�es � la donne sociale ont occup� l�essentiel du d�bat, notamment l�intervention du premier responsable de la Centrale syndicale. En effet, Abdelmadjid Sidi-Sa�d a tenu � rappeler, en premier lieu, que l�organisation qu�il dirige est un pilier fondamental de la stabilit� sociale du pays et que �jusque-l�, nous n�avons jamais fait dans le marchandage, dans la lutte syndicale et que cette derni�re est une conviction que nous cultivons en tant que d�fenseur de la R�publique et de la d�mocratie�. En d�autres termes, cette introduction est annonciatrice d�un constat que le secr�taire g�n�ral de l�UGTA a voulu rendre public en pr�sence de la presse nationale. �Nous n�avons de le�on � recevoir de quiconque� C�est dans cette optique que Sidi Sa�d cite en exemple la situation qui pr�vaut au sein de la zone industrielle de Rouiba. Une situation qui, selon lui, �risque d��chapper au contr�le des syndicalistes de l�UGTA, et ce, par la faute des pouvoirs publics�. �C�est par ce que nous croyons � la stabilit� sociale de notre pays que certains gestionnaires croient disposer d�un ch�que en blanc de notre part. Mais, je leur dirai attention ! il ne faut pas jouer avec le feu. Nous sommes le pilier de la stabilit� sociale en Alg�rie. Nous n�avons aucune le�on � recevoir de quiconque. Les syndicalistes ont de la patience, mais cette patience a des limites�, a expliqu� Sidi- Sa�d, qui s�interroge sur le silence �inexpliqu� observ� par le ministre de l�Industrie sur la situation qui pr�vaut au niveau de la zone industrielle. Mieux encore, il dira que cela fait treize jours qu�il a saisi le ministre de l�Industrie, M. Benmeradi, �mais ce dernier, n�a point daign� y r�pondre�. �S�ils ne veulent pas r�gler les probl�mes des travailleurs, nous leur dirons que nous sommes l�. Ils auront � faire � nous�, a-t-il menac�. Les secr�taires g�n�raux des f�d�rations et des unions de wilaya pr�sents ont vot� � l�unanimit� une motion de soutien aux travailleurs et aux syndicalistes de la zone industrielle de Rouiba. �On ne doit pas jouer avec la cr�dibilit� de l�UGTA. Notre silence ne veut pas dire consentement et je crois que les gens n�ont pas compris.� Sidi Sa�d a tenu � rendre hommage au pr�sident de la R�publique en sa qualit� de premier magistrat du pays. �Des partis politiques ont men� campagne contre l�UGTA� Cette rencontre avec l��tat-major de la Centrale syndicale a permis aux pr�sents de disposer de certaines informations relatives � la question des �uvres sociales du secteur de l��ducation. Des informations rendues publiques par deux membres de la F�d�ration nationale des travailleurs de l��ducation (FNTE) selon lesquelles �des partis politiques ont men� campagne contre l�UGTA sur la question des �uvres sociales�. �L�organisation a donn� de nombreux martyrs pour le pays lors de la d�cennie noire. En 1993, nous avons contribu� pour �viter que l�argent des travailleurs de l��ducation ne soit r�cup�r� par des organisations terroristes. Aujourd�hui, on nous porte des accusations qui sont totalement fausses. Je vous informe �galement que des partis politiques connus ont men� campagne contre l�UGTA pour soutenir leur organisation syndicale. Mais nous disons que les 38% du dernier vote nous confortent quant � notre repr�sentativit� syndicale dans le secteur. A nous de rattraper le retard accus�, a d�clar� Abdelmadjid Sidi Sa�d. Par ailleurs, la question organique a �t� �voqu�e � l�occasion par le secr�taire g�n�ral de la Centrale syndicale. Sur ce chapitre, il a r�it�r� les propos d�j� tenus ult�rieurement � savoir �son refus de toute forme de cooptation dans l�exercice syndical�. �Je le redis pour la �ni�me fois, nous sommes des militants de l�UGTA, pas des administrateurs. Laissez les travailleurs �lire librement leurs repr�sentants syndicaux. Laissez la d�mocratie prendre toute sa dimension au sein de notre organisation, et ce n�est qu�au moyen de cette action que nous pouvons reconqu�rir le terrain perdu�, a-t-il dit. �Nous sommes � l�origine du d�part de certains syndicalistes vers d�autres structures par ce que nous n�avons pas su jouer le jeu d�mocratique au sein de nos structures�, a-t-il lanc� en direction des pr�sents. Sidi-Sa�d a conclu son intervention en plaidant �pour la rel�ve et la solidarit� syndicale�.