Vous �tes �tudiants en fin de cycle de formation et vous d�sirez cr�er votre propre entreprise ? Qu�il soit un r�ve entretenu depuis l�enfance ou n� d�une circonstance particuli�re, il y a toujours un moyen de le concr�tiser. La Chambre alg�ro-allemande de commerce et d�industrie livre � travers l�exp�rience d�un jeune Alg�rien, aujourd�hui manager de sa propre entreprise, quelques conseils-cl�s. Mehdi Mehenni - Alger (Le Soir) - La Chambre alg�ro-allemande de commerce et d�industrie (AHK Alg�rie) a organis�, ce jeudi, � Alger, une journ�e d�information sur l�entreprenariat et la cr�ation d�entreprises au profit des �tudiants de l�Ecole sup�rieure alg�rienne des affaires. Ce rendez-vous qui a eu lieu dans l�enceinte de cette prestigieuse �cole a permis � ces futurs hommes d�affaires et chefs d�entreprise de constater de visu l�exp�rience de Mohamed Yacine, manager de Blue Corporation, une entreprise sp�cialis�e dans le domaine de consulting et de marketing. Ce dernier, qui �tait encore �tudiant il y a � peine quelques ann�es � l�Universit� des sciences et technologie Houari- Boumedi�ne et travaillant en m�me temps comme ma�tre-nageur pendant l��t� � la piscine Kiffan Club, � l�est d�Alger, pour gagner son argent de poche, a expliqu� aux �tudiants comment d�marrer de z�ro et aboutir � ce qu�il est devenu aujourd�hui, entre autres membre du conseil ex�cutif de AHK Alg�rie. Ainsi, que faut-il faire quand on est �tudiant en fin de cycle et qu�on s�appr�te � entrer dans la vie professionnelle ? Pour le jeune patron de Blue Corporation, avant toute chose, il faut avoir une vision. Le terme peut �tre aussi vague que l�est le sens appropri�, mais il est � retenir, explique-t-il, qu�il faut ind�niablement s�parer sa vision personnelle de celle qu�il faut avoir pour le lancement et l�expansion de son entreprise. Car c�est justement cette vision qui doit se rattacher � l�environnement imm�diat qui permettra de relancer l�entreprise si jamais une situation de stagnation se profile sur le parcours. Mais il y a toute une liste de caract�ristiques qui doivent accompagner cette vision, � commencer par une motivation intrins�que, une capacit� d�apporter des r�ponses aux besoins, avoir un bon r�seau et des contacts, d�o�, signale-t-il, l�importance de garder des contacts avec les acteurs de l�environnement dans lequel on �volue tout au long des diff�rentes �tapes de sa carri�re. Un ami qui �tait autrefois camarade de classe peut demain devenir cadre dans une institution, une entreprise ou bien acteur influent dans un quelconque organisme avec lequel s�inscrit en droite ligne l��volution de l�entreprise. La comp�tence et l�aptitude, ce sont aussi deux cl�s de r�ussite, d�o� l�importance de la formation et de la mise � jour de ses connaissances, car la science comme les connaissances �voluent et le monde avec. Mais pour revenir � la premi�re caract�ristique qui est la vision, Mohamed Yacine explique que celle-ci ne na�t pas d�un miracle, mais plut�t d�un apprentissage dans quelque domaine, d�o�, explique-t-il, l�int�r�t d�occuper des postes de travail comme salari� avant de cr�er son propre entreprise. Une conjoncture �conomique qui impose l�innovation Pour le manager de Blue Corporation, �norm�ment de cr�neaux restent � d�velopper en Alg�rie, et beaucoup d�autres sont carr�ment inexistants. C�est ce qui fait, d�ailleurs, � ses yeux, que la conjoncture �conomique alg�rienne impose aujourd�hui l�innovation. �Le march� alg�rien a besoin aujourd�hui de nouvelles id�es. L�erreur de la plupart des jeunes cr�ateurs d�entreprises consiste dans le copiage, alors qu�il faut se diff�rencier des autres et monter un projet dont le concept est propre � soi. C�est la diff�rence qui fait gagner d�autant plus que le march� �conomique et d�investissement alg�rien est d�pourvu de nombre de cr�neaux que vous pouvez d�velopper�, a-t-il expliqu�. Il cite, � cet effet, le secteur du tourisme ou encore celui du consulting dans lequel il op�re. Concernant ce cr�neau, il regrette qu�il ne soit pas assez d�velopp� malgr� la disponibilit� de grandes potentialit�s en la mati�re, � savoir des universitaires qui restent isol�s dans le secteur de l�enseignement. Ces �tudiants qui ne connaissent pas le ch�mage De la th�orie � la pratique. Les �tudiants en master science de gestion de l�Ecole sup�rieure alg�rienne des affaires sont la plupart du temps embauch�s dans de prestigieuses entreprises avant m�me qu�ils ne finissent leur cycle. C�est la directrice de l�ESAA, le Pr Jo�lle Le Vourrc�h, qui l�affirme. �Nous avons un taux de z�ro ch�mage � la sortie de chaque promotion. Ces �tudiants, dont le dipl�me �quivaut celui d�livr� par l�universit� fran�aise de Lille II, sont d�j� rep�r�s par des chefs d�entreprise quelque temps avant la fin de leur cycle, d�autant plus qu�ils suivent au cours de leur premi�re ann�e un stage pratique allant de 1 � 3 mois et en deuxi�me ann�e un autre stage de quatre � six mois dans une entreprise�, a-t-elle soulign�. Et d�ajouter que pas plus tard que mercredi dernier, plusieurs entreprises, entre autres Soci�t� G�n�rale, Sovac Alg�rie, Alstom, General Electric, Natixis Alg�rie, Mazars et Hadj Ali, KPMG, Trust Bank, HSBC Alg�rie, Danone, Djurdjura, Cevital, MLA, Fransabank, Renault Alg�rie et Djezzy sont venues � l��cole pour recruter des �tudiants en fin de cycle. Pour rappel, l�ESAA, issue d�un accord bilat�ral entre l�Alg�rie et la France, a �t� cr��e en 2005 et est aujourd�hui � sa septi�me promotion. Sous tutelle de la Chambre alg�rienne de commerce, mais disposant d�un conseil administratif dans lequel si�gent des partenaires alg�riens et fran�ais, notamment des entreprises, l�ESAA re�oit, selon toujours sa directrice, des subventions de la Chambre de commerce de Paris et celle de Marseille. Mais son objectif, insiste le Pr Le Vrouc�h, est d�arriver � l�autosuffisance. Un but, confie-t-elle, qu�elle ambitionne d�atteindre d�ici l�ann�e prochaine. L�acc�s � cette �cole est non seulement soumis � un concours strict mais aussi � une somme d�argent non � la port�e de tout �tudiant d�tenteur d�une licence, � savoir 90 millions de centimes. Le chef des projets au niveau de AHK Alg�rie, Sarah Ruschkowski, ainsi que son coll�gue Sonja Weichert, responsable de la promotion des exportations et des PME, dans la m�me structure, ont fait savoir qu�� cette occasion, des �tudiants de l�ESAA b�n�ficieront de bourses dans des universit�s allemandes. Elles feront �galement savoir que AHK, install�e en Alg�rie depuis 2005 et qui compte aujourd�hui 700 entreprises alg�riennes et allemandes, a consid�rablement particip� � l��volution de la coop�ration entre les deux pays, notamment dans le domaine de la formation.