Les exclus parmi les ex-habitants de l�avenue de Roumanie ont entam� l�ann�e 2012 dans l�indignation et la col�re. Ils �taient des dizaines � manifester pour rappeler aux autorit�s locales leurs promesses quant � la prise en charge de leur cas. Ils cultivaient l�espoir d�entamer la nouvelle ann�e sous de meilleurs auspices apr�s avoir �t� chass�s �arbitrairement � de leurs maisons. Leur calvaire dure depuis le jour o� ils se sont retrouv�s dans la rue ou, dans le meilleur des cas, entass�s chez des proches, il y a de cela plus deux ans. Aussi, ils sont revenus � la charge cette semaine en proc�dant � la fermeture du boulevard Kennedy, mitoyen du cabinet du wali de Constantine pour interpeller ce dernier sur leurs dol�ances maintes fois r�it�r�es, lesquelles, notent-ils, �sont rest�es sans suite, malgr� les promesses�. Vraisemblablement pr�ts � en d�coudre avec quiconque leur refuserait une audience aupr�s du wali, ils ont bloqu� la route en s�asseyant � m�me le sol. L�intervention des services de s�curit� stationn�s en faction � longueur de journ�e aux alentours du cabinet du wali et qui voulaient � tout prix lib�rer la route n�a fait que compliquer les choses. Des femmes � bout de nerfs entr�rent dans un �tat d�hyst�rie. �Vous n��tes que des menteurs et des corrompus. Vous nous avez jet�s � la rue, nous les vrais propri�taires pour faire venir vos proches�, criaient-elles � tue-t�te. Des jeunes qui ne voulaient pas lib�rer la route sans avoir rencontr� le wali, et revenir avec la ferme promesse d��tre relog�s, ont promis de se suicider collectivement en se jetant du haut du pont.