Les habitants d'Edderb ont cessé leur mouvement de protestation après avoir reçu des assurances du wali qui leur a promis des arrêtés de pré-affectation dans une vingtaine de jours et un relogement dans un délai de six mois. La délégation reçue par Abdelmalek Boudiaf est sortie de l'entrevue satisfaite et, surtout, «rassurée par la franchise qui a caractérisé les échanges avec le wali, qui nous a promis un relogement juste et une distribution transparente des logements», affirme un membre de cette délégation rencontré jeudi à Oran. Les habitants du vieux quartier d'Edderb, qui avaient entamé, samedi dernier, un mouvement de protestation en fermant les accès de la place du 1er-Novembre (ex-place d'Armes), avaient exigé l'intervention du wali, «pour obtenir des réponses claires à nos préoccupations. Nous ne voulions rencontrer ni le P/APC ni le chef de daïra qui nous avaient, par le passé, gavé de promesses jamais tenues». En fermant les accès de la place du 1er Novembre et en assiégeant le siège du centre-ville, ces derniers voulaient faire le forcing pour obtenir une entrevue avec le wali. «Notre inquiétude était grande quand des source avaient évoqué l'idée des arrêtés de pré-affectation et une expulsion de nos habitations pour une éventuelle démolition et une cession des assiettes foncières aux promoteurs immobiliers. Le wali nous a rassurés en précisant que l'Etat n'avait jamais songé à nous jeter à la rue. Nous avons été victimes d'une grossière manipulation et c'est pourquoi nous avons décidé de cesser notre mouvement de protestation et d'attendre que les promesses du wali soient concrétisées», notent d'autres familles. Mercredi, les habitants du vieux bâti à El-Hamri, qui s'étaient joints dans un premier temps aux protestataires d'Edderb, avaient, eux aussi, décidé d'une action de rue en procédant à la fermeture de la route principale du quartier. Durant de longues heures, la circulation automobile a été bloquée au niveau de cette partie haute du centre-ville. Les familles s'estiment prioritaires dans les prochaines opérations de relogement des habitants du vieux bâti. «En 2005, après l'effondrement d'une habitation qui avait coûté la vie à ses occupants, Ould Abbas, alors ministre de la Solidarité nationale, avait annoncé un programme spécial destiné à reloger les familles d'El-Hamri. Nous attendons toujours», feront remarquer des habitants de ce quartier qui compte plus d'une centaine d'habitations classées vétustes.