Les enf�teurs priv�s de gaz butane d�gagent leur responsabilit� de la p�nurie de bouteilles qui pourrait toucher plusieurs localit�s, notamment rurales, d�noncent �l�ent�tement � de Naftal et en appellent � l�arbitrage du ministre de l�Energie et des Mines. Ch�rif Bennaceur - Alger (Le Soir) - Une dizaine d�op�rateurs priv�s, activant dans l�enf�tage de gaz butane et affili�s � la Conf�d�ration g�n�rale des entreprises alg�riennes (CGEA), ont anim� hier une conf�rence de presse � Z�ralda. L�occasion pour ces op�rateurs priv�s de �tirer la sonnette d�alarme� puisqu�ils se retrouvent � l�arr�t forc�, peut-�tre d�finitif et d�autant que le dialogue n�aboutit pas avec Naftal. Or, Sonatrach et Naftal ont cess�, depuis le d�but janvier, en pleine p�riode hivernale, d�approvisionner les stations d�enf�tage en gaz. Cette cessation d�approvisionnement est motiv�e par l�expiration, au 31 d�cembre 2011, et apr�s sursis de 3 mois, de la convention de location avec Naftal, une convention non n�gociable et non renouvelable et �impos�e� depuis juillet 2007. Ainsi, ces enf�teurs �d�gagent � leur responsabilit� de la p�nurie de bouteilles B13 kg qui pourrait affecter plusieurs localit�s notamment rurales. Une p�nurie qui affecte d�j� certaines localit�s, o� des queues se forment d�j� pour des bouteilles dont le prix atteint d�j� les 300 dinars, voire 750 DA. Or, les prix pratiqu�s par ces enf�teurs priv�s ne d�passent pas les 170 dinars l�unit�. A contrario, rel�ve-t-on, Naftal, �galement enf�teur, distributeur en gros de gaz et d�taillant de la bonbonne, pratique un prix sup�rieur � ce prix de vente, dans le contexte o� le prix du gaz est �subventionn� !� et o� l�entreprise publique ne couvre pas suffisamment les besoins. De surcro�t, l�enf�teur public, d�plore-t-on, �impose � Sonatrach de cesser ses fournitures de gaz� mais aussi �ses� conditions en mati�re de stockage, dans la mesure o� l�on exige que chaque op�rateur constitue un stock de 200 000 bouteilles alors que le march� n�en absorbe que le quart environ. De m�me que le d�taillant public impose sa propri�t� de la bouteille, en r�alit� celle du citoyen, et fixe de mani�re �unilat�rale � et �sur quelles bases ?� la fr�quence de rotation de la bouteille B13 kg � 10 rotations/ ann�e. Soit une long�vit� de 33 jours, ce qui ne correspond pas � la r�alit�, soulignent nombre d�enf�teurs. Comme ces op�rateurs d�noncent le �chantage�, �l�ent�tement � de Naftal � vouloir leur imposer un contrat de � processing � ou d�emplissage pour compte. Mais aussi � outrepasser l�invite du ministre de l�Energie et des Mines, qui avait r�uni la semaine derni�re les deux parties, � �explorer la possibilit� de mettre en �uvre le contrat de processing� et les �exhortait � aboutir � une nouvelle relation commerciale�. Un contrat qui signifie �l�ing�rence � de Naftal, une �renationalisation � mais �une aberration � selon ces op�rateurs qui mettent en avant leurs importants investissements consentis malgr� leurs charges fiscales et endettement bancaire, leurs r�seaux de distribution et des 4 000 emplois directs et indirects g�n�r�s par l�activit� d�enf�tage. Et m�me si ces enf�teurs ont subi le �diktat� de Naftal et ont accept� de payer les taxes impos�es, s�affirmant pr�ts � payer m�me l�entretien. Dans ce contexte, les enf�teurs priv�s s�interrogent sur l�avenir de l�investissement priv� national dans le secteur p�trolier, pourtant ouvert depuis 1997. Voulant sauvegarder l�investissement priv� tant du risque de �retour d�guis� du monopole public que d�une �ventuelle mainmise �trang�re, mais aussi soucieux de pr�server le climat social et l�int�r�t du citoyen, ces op�rateurs en appellent justement � �l�arbitrage � du ministre de tutelle. Et cela m�me si le d�partement de Youcef Yousfi semble peu r�ellement r�ceptif quant � la satisfaction de leurs dol�ances, comme l��voquent certains op�rateurs. Voire, certains �voquent la possibilit� d��ester Sonatrach pour refus de vente�.