La gestion du taux de change est une �pure pr�rogative� de la Banque d�Alg�rie, selon le ministre des Finances. Hier, sur les ondes de la radio, Karim Djoudi est revenu sur la question de la d�pr�ciation du dinar, �voqu�e par le patronat alg�rien comme une d�valuation d�cid�e derni�rement par la Banque d'Alg�rie pour freiner les importations de plus en plus en augmentation. �La fixation du taux de change rel�ve (des pr�rogatives) de la Banque d'Alg�rie qui est ind�pendante du minist�re des Finances et du gouvernement dans la prise de cette d�cision relevant de la politique mon�taire, men�e par la Banque centrale�, constate le ministre. Ce dernier explique aussi que le constat sur l'appr�ciation ou la d�pr�ciation d'une monnaie par rapport � une autre doit se faire sur une p�riode allant de six mois � une ann�e. Il cite comme exemple l'appr�ciation de 2% du dinar face au dollar en 2011, ann�e durant laquelle la monnaie nationale a �galement connu une d�pr�ciation de 3% par rapport � l'euro. Durant cette ann�e aussi, l'euro est rest� appr�ci� face au dollar. Et d�ajouter que le cours du dinar par rapport aux deux monnaies est rest� presque le m�me durant la p�riode allant du 31 d�cembre 2011 au 20 janvier 2012, � l'exception d'une l�g�re d�pr�ciation face au dollar. �C�est ce que l�on constate actuellement�, dira Karim Djoudi qui explique que le motif de �la d�pr�ciation� avanc�e par certains experts �conomiques alg�riens comme un moyen de freiner les importations n'est pas vrai. D'ailleurs, a-t-il pr�cis�, l'Alg�rie en tant que membre du Fonds mon�taire international ne peut utiliser ce moyen, interdit par cette institution financi�re, pour freiner ses importations. �Chaque ann�e, le FMI effectue un contr�le� pour s'assurer que les Etats membres n'ont pas utilis� cet instrument mon�taire pour freiner leurs importations�, a indiqu� le ministre qui note que �le FMI a toujours affirm� � l'occasion de ces contr�les que l'Alg�rie disposait d'une politique de change transparente�. Et d�autant qu�une �d�valuation� du dinar se traduirait dans la pratique par une baisse des importations. Or, celles-ci ont augment� de 6 milliards de dollars en 2011 du fait de l'augmentation des achats des c�r�ales, de l'huile et du lait, des produits subventionn�s par le gouvernement.