�a grogne du c�t� du 21, boulevard des Martyrs, � Alger. Habitu�s qu�ils sont � couvrir et � subir les �v�nements, les journalistes de la radio et de la t�l�vision en ont, eux-m�mes, cr�� un, ce mardi, et ce, en tenant un sitin � l�int�rieur m�me de leur �tablissement, suscitant la curiosit� des passants. M. Kebci - Alger (Le Soir) - A l�origine de cette col�re, nos confr�res de la t�l�vision et de la radio mettent en avant leur insatisfaction quant � la revalorisation salariale qui leur a �t� conc�d�e, ceci en sus d�une vague campagne d�intimidation et de menaces de licenciement dont auraient �t� victimes, notamment les membres des conseils syndicaux des deux entreprises. Et ils l�ont fait savoir, ce mardi, bruyamment, en tenant un sit-in devant leur direction au cours duquel ils ont cri� leur grogne et fait part de leur d�termination � faire valoir leurs pr�occupations, loin d��tre prises en charge comme ils le souhaitent. Ainsi et au moment o� la tutelle, le minist�re de la Communication, proposerait un point indiciaire de 40 DA, ce qui donnerait un salaire net de 55 000 DA pour un journaliste stagiaire, les journalistes de la t�l�vision et de la radio veulent, eux, un point indiciaire de 71 DA, soit un salaire de base de 75 000 DA. Et ce n�est pas le seul point de divergence entre les deux parties puisque au moment o� la tutelle parle d�une revalorisation salariale effective � partir du 1er janvier courant sans effet r�troactif, les journalistes revendiquent un effet r�troactif � partir du 1er janvier 2008, comme toutes les autres corporations auxquelles des concessions salariales ont �t� conc�d�es, affirme, sous couvert de l�anonymat, un membre du conseil syndical de l�ENTV. Celui-ci dit ne pas comprendre le refus de la tutelle de les mettre sur un pied d��galit� avec les fonctionnaires de la Fonction publique. �Pourtant, notre employeur est une EPIC, donc g�n�rateur de profits�, arguera-t-il, non sans affirmer qu�il est question aussi de l�am�lioration des conditions de travail des journalistes de la radio et de la t�l�vision avec, notamment, dira-t-il, �l�acquisition de nouveaux �quipements�. �Promesse nous a �t� faite d�honorer ce point avant les prochaines �lections l�gislatives�, dira un journaliste de la t�l�vision. Diff�rends avec les journalistes de l�APS Cela dit, l�absence des journalistes de l�APS au sit-in d�hier, alors qu�ils ont, jusqu�ici, men� les n�gociations depuis mai dernier avec leurs coll�gues de la t�l�vision et de la radio, n��tait pas pass�e inaper�ue. La raison est que le syndicat des journalistes de l�agence officielle ne serait pas aussi exigeant. Selon Mustapha A�t-Mouhoub, secr�taire g�n�ral du Conseil syndical des journalistes de l�APS, la trentaine de r�unions de travail avec la tutelle qui ont jalonn� les conciliabules depuis mai dernier sont � un stade avanc�. Pour preuve, dira-t-il, pas plus loin que ce lundi, une r�union s�est tenue au si�ge du minist�re de la Communication en pr�sence du chef de cabinet de Mehal, du SG de la Centrale syndicale et d�un repr�sentant du SNJ. Un conclave au cours duquel le bilan de ces longs pourparlers autour de la grille de r�f�rence des salaires des m�dias publics a �t� �tabli. Une grille portant sur 3 volets : la carri�re, le r�gime indemnitaire et le point indiciaire et d�finissant sur 37 articles pas moins de 30 postes, du stagiaire � l��ditorialiste, expliquera A�t-Mouhoub, qui dira qu�il ne restait � cet accord que l�habillage juridique qui servira de pr�lude aux conventions de branches qui tiendront compte des sp�cificit�s de chaque poste. Ne restait, cependant, comme le reconna�tra notre interlocuteur, qu�un point d�achoppement : le point indiciaire fix� par la tutelle � 40 DA alors que les syndicats le veulent � 45 DA, ce qui donnera un salaire net de 60 000 DA, soit celui d�un m�decin g�n�raliste, �comme c�est le cas en France�, dira encore le secr�taire g�n�ral du conseil syndical des journalistes de l�APS. D�o� la diff�rence de taille avec la revendication des syndicats des journalistes de la radio et de la t�l�vision. Ecart que A�t- Mouhoub dit ne pas saisir, se contentant d�affirmer que les choses devant rentrer dans l�ordre tout prochainement.