Abdelhamid Mehri a �t� inhum�, hier mardi apr�s-midi, au cimeti�re de Sidi Yahia, � Hydra, sur les hauteurs d�Alger. L�ancien secr�taire g�n�ral du FLN a eu droit � des fun�railles nationales, en pr�sence d�une foule immense et de pratiquement tous les hauts cadres de l�Etat, anciens et nouveaux. Kamel Amarni - Alger (Le Soir) - Y ont assist� deux anciens pr�sidents de la R�publique. Chadli Bendjedid, bien s�r, �tait le plus remarqu�. Visiblement �mu par la perte d�un ancien tr�s proche collaborateur mais aussi un gendre, l�ancien pr�sident �tait parmi les premiers arriv�s au cimeti�re. Refusant de se m�ler � la foule, Chadli �tait rest� longuement en compagnie de l�ancien chef du gouvernement, Mouloud Hamrouche, et Sa�d Bouteflika, le fr�re conseiller de l�actuel locataire d�El Mouradia. Pas tr�s loin de l�, une autre personnalit� nationale d�envergure et qui avait partag� avec tout ce beau monde de d�cisives s�quences de l�histoire de l�Alg�rie ind�pendante : le g�n�ral Khaled Nezzar. Mais l�ancien ministre de la D�fense nationale pr�f�rait, lui, discuter avec d�autres personnes. Essentiellement d�anciens moudjahidine. En tout cas, pas une seule fois il n�a eu � se m�ler au �trio� pr�cit�. Lors de ces fun�railles, on sentait, en effet, � travers cette image, que la fracture provoqu�e par l�arr�t du processus �lectoral est toujours l�. Autre personnalit� � s�isoler, l�ancien pr�sident du HCE, Ali Kafi, qui ne tenait pas particuli�rement � s�exposer au point o� sa pr�sence n�a �t� remarqu�e que par quelques �privil�gi�s�. De l�autre c�t�, une autre sc�ne m�rite d��tre cit�e. L�ancien chef du gouvernement et ancien secr�taire g�n�ral du FLN, Ali Benflis, ainsi que l�ancien pr�sident de l�APN, Karim Youn�s, nettement � l��cart comme � leur habitude en ce genre d�occasions, ravissaient bien la vedette, en termes de sollicitations, aux actuels officiels. Et comme ils �taient nombreux ! Il y avait le pr�sident du S�nat, Abdelkader Bensalah, son homologue de l�APN, Abdelaziz Ziari, le pr�sident du Conseil constitutionnel, Boualem Bessa�eh, le SG de la pr�sidence, Mohamed Hebba, le conseiller de Bouteflika, Mohamed Ali Boughazi, le patron du FLN, Abdelaziz Belkhadem, quasiment l�ensemble des membres du gouvernement Ouyahia. Plus discrets, on y croisait aussi d�actuels ou d�ex-hauts cadres de l�arm�e, � l�image du g�n�ral Hocine Benmaalem, ancien chef de cabinet du pr�sident Chadli. Tous les t�nors de l�ex-parti unique �taient �galement l�, y compris Boualem Benhamouda qui avait succ�d� � Mehri � la t�te du FLN � la suite du fameux coup d�Etat scientifique de 1996. On d�nombrait �galement d�anciens chefs de gouvernement ou de personnalit�s de premier plan comme R�da Malek, de tr�s nombreux chefs de partis, de responsables des organisations de masse ou du mouvement associatif, ainsi que d�innombrables citoyens anonymes. Mais pas, ou alors si peu de �barbus� ! Il �tait frappant en effet de constater qu�aucun dirigeant de l�ex-FIS n�a �t� aper�u aux fun�railles de celui qui, avec Hocine A�t Ahmed, �galement absent bien s�r, �tait leur alli� politique durant de tr�s longues ann�es. Il faut dire que le d�funt avait significativement recadr� son discours s�agissant de la question de l�ex-FIS durant ces derni�res ann�es.