Consacr�e � l�examen de plusieurs projets de partenariat en suspens, notamment les dossiers Renault, Lafarge et Total, la visite qu�entame depuis hier � Alger l�ancien Premier ministre fran�ais, Jean-Pierre Raffarin, vise � booster davantage la coop�ration �conomique bilat�rale, voire le d�veloppement de l�investissement productif. Ch�rif Bennaceur - Alger (Le Soir) - L�envoy� personnel du pr�sident fran�ais et ancien Premier ministre, Jean-Pierre Raffarin, a entam� hier une visite de travail de deux jours � Alger. Lors de ce d�placement, le quatri�me en deux ans, Jean-Pierre Raffarin rencontre notamment le ministre de l�Industrie, de la PME et de la Promotion de l�investissement, Mohamed Benmeradi. Une visite, �un point d��tape�, consid�re l�ancien Premier ministre dans un entretien accord� � nos confr�res de TSA. Vou�e � booster la coop�ration �conomique bilat�rale, cette visite permettra aux deux parties de �prendre acte des avanc�es� et d��examiner les efforts restant � entreprendre�. Des avanc�es ont ainsi �t� constat�es dans la mesure o� neuf projets de partenariat, notamment dans l�industrie pharmaceutique (projet de Sanofi Aventis), l�industrie du verre (cession de l�entreprise publique Alver au fran�ais Saint- Gobain) et dans les assurances (implantation d�AXA) ont �t� concr�tis�s et sont d�j� op�rationnels. En outre, et suite au Forum de partenariat alg�ro-fran�ais organis� en mai 2011 et qui a r�uni quelque 146 entreprises fran�aises et 520 entreprises alg�riennes, une quinzaine d�accords de partenariat, rel�ve l�envoy� sp�cial, �sont soit conclus, soit en n�gociation avanc�e�. Un bilan annonc� comme �tr�s positif� m�me si certaines difficult�s administratives entravent cette coop�ration, reconna�t l�envoy� personnel, ou que trois grands projets dans le domaine industriel et p�trochimique restent encore au stade des discussions, voire sujets � blocage. Il s�agit de la r�alisation d�une usine de construction automobile de marque Renault (d�une capacit� de 75 � 150 000 v�hicules), d�un partenariat entre le groupe public alg�rien Gica et le cimentier fran�ais Lafarge, ainsi que de la r�alisation d�un vapocraqueur d��thane � Arzew entre Sonatrach et Total P�trochimie. Certes, les deux parties s�affirment confiantes, au regard des assurances r�p�t�es de M. Benmeradi concernant notamment les n�gociations �� un stade tr�s avanc� sur le projet Renault. Une appr�ciation que semble partager l�h�te fran�ais qui rel�ve que �les discussions avancent � un rythme tout � fait satisfaisant�. Toutefois, Jean-Pierre Raffarin consid�re � normal que les discussions qui portent sur un tr�s grand nombre d�aspects (d�veloppement du tissu de sous-traitants et fournisseurs, le choix du site, le pacte d�actionnaires, le financement du projet�) aient besoin de temps pour aboutir �. Et cela m�me si le choix a port� sur la zone de Bellara, dans la wilaya de Jijel, pour la r�alisation de cette usine et o� Renault a envoy� une mission technique. Et que, concernant le projet p�trochimique, le ministre de l�Industrie annonce l�entame de n�gociations sur la rentabilit� �conomique apr�s la finalisation des �tudes sur le potentiel d��thane. D�autres avanc�es seront-elles constat�es lors de cette visite, ou d�autres discussions, un �travail plus approfondi� et �davantage de concertation� seront-ils encore n�cessaires ? L�ancien Premier ministre fran�ais devrait y r�pondre aujourd�hui, lors du point de presse qu�il animera conjointement avec son h�te alg�rien. L�opportunit� �galement de faire le point sur d�autres th�mes de coop�ration, notamment l�employabilit� et la formation professionnelle ainsi que le d�veloppement de l�entrepreneuriat. Et d�autant que les deux parties veulent renforcer le volet industriel, de mani�re davantage cibl�e et int�gr�e, de la coop�ration bilat�rale, au-del� de l�intensification des �changes commerciaux. Ainsi, la France est actuellement le premier client de l'Alg�rie et son quatri�me fournisseur, avec un volume d��changes commerciaux entre les deux pays qui a d�pass� 13 milliards de dollars en 2011. En outre, la France est le premier investisseur �tranger en Alg�rie, avec pr�s de 450 entreprises implant�es, filiales de grands groupes et de PME avec plus de 130 000 emplois directs et indirects. En ce sens, Mohamed Benmeradi, cit� hier par l�Agence nationale de presse, affirme la qu�te par l�Alg�rie de relations commerciales et �conomiques �� moyen et long terme� et bas�es sur l'investissement productif �sur son sol� et non uniquement sur les importations et les exportations. A charge, cependant, que toutes les conditions d�attractivit� � l�investissement �tranger soient r�unies, au-del� de la solidit� de la situation financi�re de l�Alg�rie. En ce sens, la partie fran�aise, qui entend s��adapter � aux d�cisions �souveraines� de l�Alg�rie, souhaite, au demeurant, l�assouplissement du dispositif en faveur des PME fran�aises en particulier.