Le ministre de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'Investissement, M. Mohammed Benmeradi, effectuera mercredi et jeudi une visite de travail de deux jours à Paris, à l'invitation de M. Jean-Pierre Raffarin, ancien Premier ministre français, vice-président du Sénat, a indiqué hier le ministère de l'Industrie dans un communiqué. M. Benmeradi aura au cours de sa visite à Paris, des entretiens avec M. Raffarin et de hauts responsables français et des industriels et chefs d'entreprises françaises. La visite de Benmeradi en France fait suite à celle effectuée par Raffarin, le chargé du dossier Algérie par l'Elysée, en février dernier à Alger. Les principaux dossiers de partenariat en discussion, actuellement, entre les deux pays ont trait aux secteurs de l'énergie, l'automobile, les matériaux de construction et l'industrie pharmaceutique. Certains de ces projets sont classés prioritaires à l'image de celui de Lafarge avec son partenaire Gica (Groupe industriel des ciments d'Algérie). Pour le projet de Total avec Sonatrach pour la réalisation d'une usine de vapocraquage d'éthane dans la zone industrielle d'Arzew (Oran), il est visé la mise sur pied «d'une véritable filière de pétrochimie et de l'éthylène». Autres projets également en discussion, celui du constructeur français Renault pour l'installation en Algérie d'une usine de fabrication de véhicules, ainsi que le partenariat entre le français Alstom et Ferrovial pour la construction d'une unité de fabrication de rames de tramway à Annaba. Lors de sa visite en février dernier à Alger, M. Raffarin ainsi que M. Benmeradi avaient indiqué que les projets de partenariat algéro-français sont «bien avancés» et leur concrétisation prochaine permettrait la création de plus de 20.000 emplois. «Les discussions autour des projets de partenariat algéro-français relevant des secteurs comme l'énergie, l'automobile, les matériaux de construction et l'industrie pharmaceutique, avancent bien et beaucoup de difficultés ont été levées», ont souligné MM. Benmeradi et Raffarin, lors d'un point de presse commun à l'issue d'une séance de travail regroupant des opérateurs économiques des deux pays. «Nous avons passé attentivement au peigne fin chacun des dossiers» de la coopération bilatérale, a indiqué M. Raffarin, rappelant qu'il est actuellement à mi-chemin de sa mission qui s'achèvera le 31 mai avec le «grand forum des PME». Il a relevé que, depuis le mois de novembre dernier, «près de 50% des dossiers» ont été réglés, ajoutant qu'il est «confiant» pour le reste. Le directeur général de Renault-Algérie, Stéphane Galoustian, avait pour sa part indiqué à l'APS, en mars dernier, que les négociations avec les autorités algériennes pour la mise en place (en Algérie) d'une usine de fabrication de véhicules de son groupe se poursuivent. «Je ne pense pas que les échanges que nous avons avec les autorités algériennes soient menés uniquement pour faire bien. Il y a forcément un objectif de concrétisation», avait estimé M. Galoustian dans une déclaration en marge du Salon international de l'automobile d'Alger. M. Raffarin est annoncé pour les 30 et 31 mai en Algérie. Une visite au cours de laquelle tous les dossiers de coopération évoqués seront, une nouvelle fois, évalués à l'occasion du forum des PME algériennes et françaises prévu à cette date. 'L'échéance de mai ne peut être qu'une échéance d'étape (à) je pense que les discussions que nous avons eues doivent nous permettre de prolonger les différents projets au-delà de l'échéance de mai et même au-delà de juillet car l'accord cadre se termine en juillet'', avait ajouté M. Raffarin au cours de sa dernière visite à Alger.
