La quarantaine de rotations des camions chargés du ramassage des abattages et déchets durant les deux jours de l'Aïd prévues par l'EPIC CET Oran, sans oublier les entreprises privées de collecte des déchets, sauront-elles venir à bout de l'habituel anarchie et incivisme des citoyens durant cette fête religieuse ? Oran n'aura jamais été aussi sale que durant cet été 2017, tous s'en plaignent, visiteurs et habitants de la ville et même les responsables locaux, chacun se rejetant la responsabilité de l'état des lieux. Une saison estivale productrice de déchets ménagers d'autant qu'Oran accueille un nombre impressionnant d'estivants qui serait de 16 millions depuis juin. Une donnée qui n'a jamais été vraiment prise en considération afin de réorganiser la collecte des ordures, ses mécanismes, ses moyens matériels et humains. Mais le citoyen n'est sûrement pas irresponsable même s'il s'en plaint. L'arrivée de l'Aïd ne va certainement pas arranger les choses. Les années précédentes l'ont bien démontré avec le rejet anarchique des abattages et des déchets qui découlent du sacrifice du mouton. Une tentative de contribuer à minimiser le désastre environnemental voit naître des initiateurs de volontariat pour ramasser ces ordures supplémentaires. D'autres ont lancé un appel à avoir le geste citoyen et conçu une affiche mettant en scène un mouton avec un intitulé «Un Aïd dans un environnement propre», suivi d'un texte qui rappelle à tous ceux qui jettent dans la rue les déchets de l'abattage «tu achètes un mouton à 40 000 DA, sa nourriture à 1 000 DA, les accessoires pour le méchoui à 700 DA, le charbon à 300 DA, etc. Pourquoi ne pas rajouter entre 20 et 70 DA et acheter un paquet de sacs à poubelle et y mettre tes déchets ? Ainsi tu laisses l'environnement propre pour que tes enfants et ceux des autres puissent y jouer ?». Si le message a pris forme sur les réseaux sociaux et a été largement partagé, d'autres ont imprimé le dit document et l'ont placardé. Ils espèrent ainsi convaincre les plus récalcitrants de ne pas salir davantage Oran qu'elle ne l'est déjà.