Entre les rives nord et sud de la M�diterran�e, les d�s�quilibres ne sont plus � d�montrer. En mati�re de s�curit� alimentaire, un constat s�impose : les habitants du Sud qui repr�sentent 7% de la population mondiale sont � l�origine de 22% des importations. Face � ce d�ficit structurel, les 5+5 tentent une riposte. Nawal Im�s - Alger (Le Soir) - Le constat est sans appel. Les experts �voquent en mati�re de s�curit� alimentaire, un d�ficit structurel d� � plusieurs facteurs. Ils �voquent une ration alimentaire insuffisante, une d�pendance forte des pays de la rive sud vis-�-vis des march�s internationaux et une pression accrue sur les sols. Ces m�mes experts avertissent que �les risques qui p�sent sur la s�curit� alimentaire des pays riverains de la M�diterran�e sont aggrav�s par l�instabilit� chronique des march�s internationaux des produits agricoles�. Repr�sentant les pays des deux rives de la M�diterran�e dans le cadre du m�canisme des 5+5, ces sp�cialistes prenaient part hier � un s�minaire sur la s�curit� alimentaire pour r�fl�chir aux m�canismes de r�gulation � mettre en place pour att�nuer la volatilit� des prix et mettre en place une strat�gie pour assurer une meilleure gestion des ressources naturelles. Au terme de ce s�minaire, ces experts devront proposer une d�marche commune pouvant �tre appliqu�e dans un espace qu�ils auront � d�terminer. Ils jugeront de l�opportunit� de la cr�ation d�un panel, d�une plate-forme, d�un forum ou d�un comit� de suivi sur la s�curit� alimentaire r�gionale. Laura Baeza, chef de la d�l�gation de l�Union europ�enne, a donn� le ton. Elle a estim� hier que �pour relever le d�fi de l�ins�curit� alimentaire, des partenariats nouveaux et plus solides s�imposent au niveau mondial, entre les bailleurs de fonds, les institutions internationales, les gouvernements des pays concern�s, la soci�t� civile et le secteur priv�. Le d�bat sur l�ins�curit� alimentaire intervient dans un contexte marqu� par la volatilit� des prix qui a eu pour effet de pousser les pays d�pendants � renforcer leurs stocks de s�curit�. Une situation, estiment les experts, � laquelle il faut faire face en mettant en place des m�canismes financiers innovants, la cr�ation de stocks alimentaires r�gionaux ou nationaux et l�am�lioration de la transparence des informations sur les niveaux des stocks mondiaux. Les participants au s�minaire feront part aujourd�hui de leurs recommandations � la fin des travaux des ateliers auxquels ils ont particip� deux jours durant. N. I. Les importations de cheptel en provenance d�Europe sous surveillance Le ministre de l�Agriculture, interrog� au sujet des mesures prises pour contr�ler le cheptel bovin souffrant de pathologies en Europe, a r�pondu que �les services v�t�rinaires sont en alerte pour ma�triser les importations en provenance d'Europe, ce qui constitue une des raisons pour laquelle les importations sont limit�es�. Rachid Bena�ssa a ajout� que �nous sommes prudents et vigilants, si cela s�av�re n�cessaire, on pourra arr�ter les importations �.