Si, afin de mettre plus de monde dans le circuit �lectoral, le minist�re de l�Int�rieur a d�livr� avec diligence quitus � pas moins de 17 sigles partisans, la participation aux l�gislatives de la mi-mai prochaine manquera vraisemblablement d��tre de qualit�. Sauf m�tamorphose sensible du contexte �lectoral, le Rassemblement pour la culture et la d�mocratie (RCD), le segment le plus significatif de la mouvance d�mocratique, ne s�alignerait pas dans la course � la repr�sentation parlementaire. Sofiane A�t Iflis - Alger (Le Soir) - Sans �tre encore une d�cision r�solue, la non-participation du RCD aux prochaines �lections l�gislatives reste n�anmoins une option s�rieuse. Tant est que rien dans la litt�rature du parti ne laisse entrevoir ne serait-ce qu�un brin d�enthousiasme � prendre part au scrutin l�gislatif. Bien au contraire. Depuis plusieurs mois, le parti, qui nourrit de fortes appr�hensions quant � la neutralit� des �lections, n�a de cesse de r�clamer des gages de transparence, notamment une observation internationale massive et de qualit�. Une r�clamation tout � fait l�gitime de la part d�un RCD fort convaincu que la future repr�sentation parlementaire est d�j� configur�e par une politique d�j� arr�t�e des quotas. S��tant engag� � triturer � nouveau la Constitution, le pouvoir ne s�autoriserait pas le risque de se retrouver avec un Parlement qui ne lui soit pas acquis. Le dernier conseil national extraordinaire du RCD, qui, entre autres, a statu� sur la convocation du congr�s pour la mi-mars, a fait de cette r�clamation d�une observation internationale de qualit� une r�solution solennelle. Le s�jour � Alger, tout r�cemment, d�une �quipe d��claireurs de l�Union europ�enne n�a, semble-t-il, pas suffi pour convertir le parti en adepte de la comp�tition �lectorale, celle prochaine, bien entendu. L�observation �lectorale internationale r�clam�e par le RCD est celle qui satisfait aux crit�res et aux m�canismes d�finis par l�Union europ�enne, notamment apr�s 2004. Or, �tant donn� le temps qui nous s�pare des prochaines �lections l�gislatives, il reste techniquement impossible pour l�UE et le reste des institutions internationales, que le gouvernement alg�rien convierait � superviser le scrutin, de satisfaire aux m�canismes d�une surveillance de qualit�. S��tant entretenus avec le groupe d�experts de l�Union europ�enne, les dirigeants du RCD partageront assur�ment leur sentiment avec les membres du conseil national du parti, dont la session se r�unira vendredi prochain. A l�occasion, la position du parti relativement au scrutin l�gislatif serait, sinon arr�t�e, du moins affin�e. Car, nul doute que cette session de l�instance d�lib�rante du parti aura principalement � faire le point sur les pr�paratifs du IVe congr�s.