Les avis et positions des partis politiques sont mitigés concernant le mode de scrutin à adopter dans le projet de loi électorale. M. Miloud Chorfi, porte-parole du RND, a indiqué que sa formation soutient le maintien de l'ancien mode de scrutin proportionnel au niveau de la circonscription électorale pour les prochaines élections législatives et locales. «Ce mode offre de meilleures chances à toutes les formations politiques d'accéder aux assemblées élues, locales et nationales», a-t-il estimé. M. Chorfi a également précisé que ce mode de scrutin interdit la domination de la vie politique et des assemblées élues par un ou deux partis et permet des alliances entre plusieurs partis pour la gestion des affaires des assemblées locales. M. Mohamed Boudjemaa, du Mouvement de la société pour la paix (MSP) a été de cet avis. «C'est le meilleur à l'heure actuelle, dans le sens où il permet à plusieurs partis d'accéder aux Assemblées élues». Il a insisté sur l'importance d'inclure, dans la loi électorale, la proposition relative à la soumission par les partis politiques de listes nationales pour la candidature des femmes à l'APN. Pour le RCD, le problème ne réside pas dans le mode de scrutin, mais plutôt dans la manière d'élaborer une loi électorale qui permette d'instaurer des mécanismes pour pallier la fraude et une structure qui veille à assurer la transparence du scrutin. Djelloul Djoudi, du Parti des travailleurs, a exprimé la conviction de son parti quant au mode de la proportionnelle au niveau de la circonscription électorale, qui demeure le meilleur pour les prochaines échéances. «Ce mode qui garantit la stabilité de la vie politique permet également de prévenir les crises politiques», a t-il souligné. Le FLN a demandé l'adoption du mode de scrutin proportionnel national aux élections législatives, de wilayas et de communes, soulignant que le parlementaire a «une mission législative au niveau national, ce qui requiert l'adoption de ce mode». M. Mohamed Hadibi d'Ennahda a insisté sur la nécessaire adoption du système de scrutin qui allie la proportionnelle au niveau des circonscriptions électorales lors des élections locales à la proportionnelle nationale lors des élections législatives. M. Moussa Touati, président du FNA a estimé qu'il convient à l'heure actuelle «d'élaborer une charte nationale définissant le régime en Algérie (parlementaire, présidentiel ou semi présidentiel), puis élaborer les lois régissant la vie politique dont la loi électorale». Dans sa composante actuelle, l'APN «n'est pas habilitée à débattre du projet de loi électorale pour avoir perdu la légitimité populaire», a-il-dit.