La neige blanche, suave aussi, purifie les c�urs noirs constamment press�s par l'�go�sme, comme elle purifie l'air vici� et renouvelle l'eau bue goul�ment par une terre qui en avait tant besoin. Les sources d'antan, longtemps taries, vont se r�veiller s�rement, et leur eau vive chantera pour que les hommes reviennent �tancher leur soif et discuter juste un moment, une pause fraternelle enfin. L'�t� prochain sera frais et gardera un peu du vert printanier. L�oiseau qui n'a ni labour�, ni sem�, trouvera le grain nourricier sans peine. Les hommes sont heureux malgr� le froid mortel pour certains d�munis ou abandonn�s, non d�couverts, malheureusement, par les �mes charitables au c�ur g�n�reux, plein d'amour pour le prochain. Certains, oubliant leur condition, ils s'inqui�tent m�me du sort des peuples d'Europe, surtout l'Ukraine, la Roumanie et la Tch�tch�nie, pays inconnus presque, loin des feux de la rampe, occup�s par des peuples discrets, qui ont gard� au fond du c�ur une chaleur humaine alli�e � une discr�tion et une g�n�rosit� incomparables. Des peuples qui sentent la bont�, la discr�tion et surtout un parfum du premier soleil que chaque jour annonce. Ils sont l'Orient flamboyant et l'Occident inachev�. Le froid et la nature qui a d�ploy� son manteau blanc, signe de paix, d�abondance prochaines et de moments de silence, vol�s un instant au brouhaha de la civilisation, ravivent parfois l'humanisme terni quelque part. Pour une fois, j'ai appr�ci� ces reportages, o� le naturel impr�visible d�borde aux quatre sorties de champ d'un cadre, peut-�tre impos�, sugg�r� ou alors, et c'est le comble, souffl� par l'autocensure, seul le cadreur est au courant (�lectrique et choquant parfois). Qui nous montrent l'aide inestimable et ad�quate de l'arm�e nationale au peuple, qui attendait ce geste auguste depuis longtemps, pour manifester sa reconnaissance envers tous ceux qui accourent spontan�ment � son secours. Ces images, de courte dur�e, mais riches en enseignements pour le futur, m�ont transport� vers un pass� pas si loin, o� les djounoud, descendus des djebels, embrassaient sinc�rement le peuple (une aide pr�cieuse) qui f�tait l'ind�pendance du pays. Que la neige blanche tombe donc sur tous les pays du monde pour leur apporter espoir et amour, malgr� les d�sagr�ments, au prochain hivers, qui sera d�cal� comme cette fois-ci, mais plus rude encore. Entre-temps, les hommes, qui ont appris la le�on, r�fl�chiront comment l'accueillir sans appr�hension. Et les notes blanches, plus nombreuses, �clipseront davantage leurs fatales accompagnatrices, les notes noires, de la prochaine neige, �clabouss�e �� et l�... par des taches rouges, in�vitables couleurs de ce monde, ahanant vers une destin�e inconnue pour le commun des mortels qui ne comprendra jamais, finalement, la vie ici-bas, quelle que soit sa civilisation, premi�re ou derni�re.