Pour le quinzi�me anniversaire de la cr�ation du Rassemblement national d�mocratique, son secr�taire g�n�ral, Ahmed Ouyahia, a choisi la wilaya d�Oran, o� le centre des conventions a abrit� les festivit�s du parti, marqu�es par des hommages rendus � plusieurs cadres du parti, dont le pr�sident du S�nat Abdelkader Bensalah ainsi qu�aux d�funts Abdelhak Benhamouda, ancien secr�taire g�n�ral de l�UGTA, Mohamed Maghlaoui, ancien ministre des Transports, et au d�put� de Tiaret Benhalima Boutouiga, d�c�d� la semaine derni�re lors d'une rencontre du parti � Tissemsilt. Une c�l�bration qui a co�ncid� avec la journ�e du Chahid, que n�a pas manqu� de glorifier Ahmed Ouyahia durant son discours, en saluant la bravoure de tous les martyrs. Une occasion pour le secr�taire g�n�ral du RND de clarifier sa position tant critiqu�e vis-�-vis de la Turquie, qui a �voqu� le g�nocide commis par l�arm�e coloniale fran�aise en Alg�rie, en l�appelant � cesser de faire de la colonisation fran�aise en Alg�rie un �fonds de commerce � � des fins politiques. Ce qui avait �t� interpr�t� par certains comme �tant une planche de salut qu�il offrait � la France en sermonant rudement la Turquie d�Erdogan. Hier, Ahmed Ouyahia n�a pas m�ch� ses mots et a �clarifi� sa position envers la France. �L�histoire ne peut pas �tre r��crite, l�histoire ne peut pas �tre un bulletin de vote entre les mains de certains, et l� je ne parle pas de notre pays. Il y a sept ans, la France a essay� de cr�er un colonialisme civilisationnel. Nous disons � la France que la colonisation �tait barbare et cruelle. Leurs �lus ont propos� une loi pour glorifier les harkis, nous leur disons que certains d�entre eux pleurent l�Alg�rie de papa, cette Alg�rie est perdue. Nous disons � la France : � vous vos tra�tres, � nous nos martyrs !� Le SG du RND a, par la suite, abord� la participation de son parti aux �lections l�gislatives. Pour lui, le 10 mai est qualifi� de �rendez-vous vital� pour la nation, et dira au sujet de ceux qui appellent au boycott : �Ils sont libres de boycotter, mais nous ne pouvons pas compter uniquement sur les partis politiques, cela est impossible, je vous donne l�exemple des clubs sportifs durant une comp�tition, sans le public il n y�a aucune valeur, la participation du peuple est tr�s importante.� Et d�ajouter : �Il faut respecter la volont� du peuple, de m�me que nous n�avons attendu aucun parti pour apprendre les pr�ceptes de la pri�re, nous sommes musulmans depuis quatorze si�cles.� Pour le SG du RND, �l�Alg�rie a un syst�me d�mocratique r�publicain, qu�elle d�fend ; l�Islam est la religion de tous les Alg�riens et ne peut en aucun cas �tre une carte politique, la Constitution interdit �galement la violence dans la politique, la loi sur la r�conciliation nationale a �galement tranch� concernant ceux qui ont le droit d��tre sur la sc�ne politique et ceux � qui cela n�est pas permis�. Dans un point de presse organis� � la h�te, Ahmed Ouyahia a tenu � pr�ciser son point de vue concernant les relations diplomatiques entre l�Alg�rie et le Maroc : �Il n�y a pas de r�chauffement diplomatique entre le Maroc et l�Alg�rie, je vous signalerai que �a fait plus d�une ann�e que nous nous �changeons des d�l�gations minist�rielles, �a fait plus d�une ann�e que nous travaillons ensemble. Nous ne voulons plus, de mon point de vue, recr�er des situations d�esp�rance sans assises solides. Nous voulons arriver � quelque chose de raisonnablement pr�par�e et qui soit durable, parce que les Alg�riens et les Marocains sont des fr�res et n�ont besoin d�aucun m�diateur, la fronti�re finira par s�ouvrir et le Maghreb arabe par s�unir.� Concernant une �ventuelle r�ussite du courant islamiste durant les prochaines �lections, le SG du RND dira : �Je n�ai pas voulu �tre m�chant dans mes commentaires. J�ai entendu certains dire qu�on nous fait placer entre le chantage de la dictature et la menace int�griste, alors qu�ils regardent ailleurs, qu�ils regardent l��gypte, la Tunisie, qu�ils choisissent d�aller � la p�che du 10 mai et ils verront le r�sultat. Le courant islamiste ne perdra pas une voix. S�ils ont 1 000, ils ram�neront 1 000 et que cette fois-ci, chacun se fera une id�e, personne ne viendra remettre en cause les �lections, donc il appartient aux d�mocrates et aux patriotes de faire leur choix et d�aller � la bataille et que le peuple soit consacr�.�